Pas de régime amaigrissant sans suivi
01 juin 2022
L’été approche et la pression pour présenter un corps « parfait » sur la plage se fait sentir. Et parfait signifie correspondant à une norme, largement marquée par la minceur. Ce qui explique que nombre de personnes suivent des diètes pour maigrir durant le printemps. Voici pourquoi ces régimes font plus de mal que de bien.
Selon une enquête menée par l’Anses en 2011, près de 50% de femmes sans surpoids dont 15% minces (IMC inférieur à 22) avaient suivi un régime dans l’année. La pression sociale accentuée par les réseaux sociaux continue aujourd’hui de peser en particulier sur les femmes pour réduire leur poids. Or suivre un régime amaigrissant quand on ne présente pas de surpoids menaçant la santé est une mauvaise idée.
Pourquoi ? « Les stratégies d’amaigrissement consistent à créer, par restriction alimentaire, un déséquilibre énergétique pour libérer les acides gras du tissu adipeux », décrit l’Anses. Or le résultat n’est jamais celui escompté car la perte de poids initiale observée ne correspond en réalité qu’à « l’utilisation du glycogène hépatique et musculaire, en l’occurrence notre stock d’énergie assez rapidement disponible sous forme de glucides, et à l’élimination d’eau qui y est liée (9 g pour 1 g de glycogène) », poursuit l’Anses.
Ce phénomène provoque une réaction pas du tout recherchée : se sentant soudain privé, « notre organisme met en place des stratégies pour résister à cette perte de poids », ce qui provoque « une fatigue et une sensation de froid – la « thermogénèse » (production de chaleur) est diminuée – qui s’installeront durablement si la restriction persiste ». Autre mécanisme non souhaité : une fonte musculaire, qui n’est pas forcément souhaitable. Sans compter le risque de l’effet yoyo. Lorsque la perte de poids est trop importante sur une durée courte, on risque de reprendre autant, voire plus. Contreproductif donc.
Alors que faire ?
Si vous souhaitez perdre du poids, consultez un médecin ou un nutritionniste. Celui-ci pourra vous guider en faisant un diagnostic et le suivi individualisé pour comprendre l’origine du surpoids et maîtriser les conséquences sanitaires de déséquilibres nutritionnels. « Les pratiques alimentaires, l’adéquation avec le mode de vie et l’histoire personnelle, sont des points cruciaux de l’accompagnement de la demande de perte de poids qui, pour être réellement satisfaite, doit avoir pour première cible la santé mentale et physique à long terme », souligne l’Anses. Et dans ce processus l’activité physique aura toujours une place importante.
A noter : le Programme national nutrition santé recommande une alimentation équilibrée et la pratique quotidienne d’une activité physique durant au moins 30 minutes.