Passage à l’heure d’été : quel impact sur la santé ? Comment le gérer ?

27 mars 2024

Comme chaque année, le dernier weekend du mois de mars marque le passage à l’heure d’été et la perte d’une heure de sommeil. Une habitude qui peut sembler anodine mais qui impacte la santé, notamment cardiovasculaire. Alors comment s’y préparer ?

Dans la nuit du 30 au 31 mars, à 2h du matin, il sera 3h. Et s’il s’agit d’une « petite » heure de sommeil en moins, les différents travaux conduits sur le sujet montrent que le changement d’heure a bel et bien des effets physiologiques et sanitaires. Selon l’Inserm, « il impacte notre horloge biologique interne, appelée système circadien, et peut induire des effets néfastes sur notre santé ».

L’adaptation de l’organisme à ce décalage horaire varie d’un individu à l’autre et peut durer de quelques jours à plusieurs mois. Les petits enfants et les personnes âgées ont plus de risques de ressentir des effets négatifs, mais c’est aussi le cas des adolescents, des travailleurs de nuit, et de tous ceux souffrant d’un trouble du sommeil, qui auront plus de difficultés pour s’adapter au nouvel horaire.

Un impact pour le cœur…

Aux Etats Unis, l’American Heart Association qui a compilé les études sur le passage à l’heure d’été cite un travail de 2014 dans lequel des chercheurs de l’Université du Colorado ont noté une augmentation de 24 % des crises cardiaques le lundi suivant. Ou bien encore une étude menée en Finlande où des chercheurs ont découvert que le taux global d’accidents vasculaires cérébraux ischémiques était 8 % plus élevé au cours des deux premiers jours suivant le passage à l’heure d’été.

3 conseils pour gérer le changement d’heure

  • Commencez dès maintenant à sortir et à profiter autant que possible de la lumière naturelle. Cela peut vous aider à ajuster votre horloge biologique avec le changement à venir.
  • Couchez-vous un peu plus tôt les soirs précédents. Ainsi n’attaquerez-vous pas la nuit de samedi à dimanche avec une dette de sommeil.
  • Samedi soir, « ne mangez ni trop tôt (pour nourrir le cerveau, très actif pendant le sommeil paradoxal), ni trop tard (la digestion provoque une élévation de la température du corps, nuisible au sommeil) : dans l’idéal, au minimum deux heures avant d’aller se coucher », conseille l’Institut du sommeil et de la vigilance.
  • Source : Inserm - American Heart Association – Institut du sommeil et de la vigilance

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dorothée Duchemin

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