Patients et médecins, ensemble contre le mélanome
28 juin 2011
Plus de 8 500 nouveaux cas et 1 500 décès chaque année, en France… « Le mélanome est l’affaire de tous », explique le Dr Caroline Robert. Chef du service de dermatologie à l’Institut Gustave Roussy (IGR) de Villejuif, ce médecin en pointe dans la recherche s’investit pleinement dans la relation médecin/patient. Au service notamment de l’association Vaincre le mélanome.
« Il faut soutenir les proches, souvent plongés dans une grande détresse », explique-t-elle. Et elle pointe du doigt le point sensible de la relation entre le médecin et son malade : l’annonce du diagnostic.
Présidente de l’association Vaincre le mélanome, Béatrice Champenois a eu la douleur de perdre son mari, il y a quelques années, victime d’un mélanome. « Il en avait déjà eu un, 18 ans plus tôt. C’est le jour de la Saint-Valentin, et par courrier, que nous avons appris la récidive ! Au-delà de mon propre cas, nous observons que les médecins sont bien souvent démunis et maladroits face à la maladie. Nous insistons vraiment sur le fait qu’ils doivent veiller aux mots employés face au patient ».
Caroline Robert évidemment, acquiesce. D’ailleurs l’IGR, en collaboration avec Vaincre le mélanome, lancera prochainement un CD de formation et d’information spécialement destiné aux professionnels de santé. « Nous voulons montrer les outils qui existent, pour que le patient se sente écouté et pour favoriser l’empathie », précise-t-elle.
De nouvelles molécules qui donnent de l’espoir
Des outils sont en développement, tous adaptés à la relation médecin/patient. Sans compter que les progrès récents devraient aider les soignants à se sentir moins « démunis ». « La prise en charge des cancers cutanés et notamment du mélanome, connait une vraie révolution en cette année 2011 », poursuit Caroline Robert. « Ces dernières années, nous n’avions pas grand chose à proposer aux patients en stade avancé. Là nous avons deux molécules, le vémurafénib et l’ipilimumab, qui font état d’un vrai progrès ».
A noter que la seconde bénéficie déjà d’une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM), aux Etats-Unis. Le dossier est à l’étude à l’Agence européenne du médicament. Cette immunothérapie vise à renforcer le système immunitaire, pour bloquer la prolifération des cellules cancéreuses.
Du côté des patients, « l’arrivée de ces nouvelles molécules est vraiment une bonne nouvelle », insiste Béatrice Champenois. « Il est fondamental pour les patients et les familles de connaître l’état de la recherche, pour mieux se battre et pouvoir ensemble vaincre le mélanome ».
Pour en savoir davantage sur Vaincre le mélanome, rendez-vous sur www.vaincrelemelanome.fr. Vous pouvez également écrire à cette association au 8, chemin de Maltaverne, 45230 Sainte-Geneviève-des-Bois. Ou par courriel : vaincrelemelanome@gmail.com.