Pendant l’orgasme, que se passe-t-il dans le cerveau ?
15 juin 2023
Le rythme cardiaque s’accélère, la respiration devient profonde et les contractions musculaires se font plus intenses… L’orgasme n’est pas loin, et cette culmination du plaisir sexuel fait partie des sensations les plus intenses que l’on puisse ressentir. Mais que se passe-t-il dans notre cerveau quand il se produit ?
Des échanges interviennent entre le cerveau et le reste du corps pendant l’activité sexuelle, dès avant la survenue de l’orgasme. Ainsi, comme l’expliquent les rédacteurs de la revue Medical News Today, « des signaux sont envoyés par le cerebellum – partie de l’encéphale qui occupe la zone postérieure et inférieure du crâne – aux hanches, aux fesses et aux abdominaux pour se contracter ». Cette tension musculaire contribue à parvenir à l’orgasme en augmentant l’afflux sanguin dans la zone génitale et en stimulant l’activité nerveuse.
A son tour, la tension musculaire produite envoie des signaux au cerveau pour le stimuler. Lorsque l’orgasme est presque atteint, le cortex cingulaire antérieur, impliqué dans la modulation de la douleur, se met en activité.
Circuit de la récompense, neurotransmetteurs et hormones
La suractivité du cerebellum se poursuit durant l’orgasme comme l’a montré une étude publiée dans The Jounal of Neuroscience en 2003. Elle a révélé une augmentation de l’afflux sanguin dans cette région du cerveau pendant l’éjaculation.
Et une fois que l’orgasme est déclenché, de nombreux autres neurotransmetteurs et régions du cerveau s’allument. C’est le cas de l’hypothalamus qui produit de l’ocytocine, une hormone du bien-être. Mais aussi d’autres neurones cérébraux qui produisent de la dopamine, un neurotransmetteur puissant impliqué dans le circuit de la récompense.
« Le noyau accumbens (situé dans la partie frontale du cerveau, ndlr) joue certainement un rôle central dans le circuit de la récompense », notent les auteurs de Le cerveau à tous les niveaux, un site de l’université McGill au Canada. « Son fonctionnement repose principalement sur deux neurotransmetteurs essentiels : la dopamine, qui favorise l’envie et le désir, et la sérotonine, dont l’effet traduit plutôt la satiété et l’inhibition. » En forte activité lors de l’orgasme, ce circuit est aussi impliqué lors d’une prise de drogue dure comme l’héroïne.
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Source : www.medicalnewstoday.com – The Journal of Neuroscience – lecerveau.mcgill.ca, le cerveau à tous les niveaux, un site de l’université McGill au Canada
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Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Emmanuel Ducreuzet