Pensées négatives et dépression : la place des troubles du sommeil…

26 mai 2017

Pour quelles raisons les patients souffrant de troubles anxieux ou de dépression éprouvent-ils toutes les peines du monde à percevoir le bon côté des choses ? Selon une équipe américaine, l’explication viendrait d’un manque de sommeil et… d’une région cérébrale qui fait la part belle aux émotions négatives.

« Les patients anxieux ou souffrant de dépression sont particulièrement exposés aux troubles du sommeil », explique le Pr Klumpp de l’Université de l’Illinois à Chicago. « Mais, nous savons peu de choses sur l’impact de ce problème de sommeil dans la régulation de leurs humeurs ». Autrement dit, les émotions négatives qu’ils ressentent, sont-elles surtout liées à la dépression ou aux troubles du sommeil associés ?

Pour le déterminer, les auteurs ont travaillé auprès de 78 patients âgés de 18 à 65 ans. Les trois-quarts étant concernés par un sommeil pauvre en qualité et/ou en quantité. Grâce à l’imagerie par résonance magnétique (IRM) fonctionnelle, le Pr Klumpp et son équipe ont pu observer les différentes régions cérébrales au cours de plusieurs tests. L’un d’eux mesurant la capacité des participants à percevoir le côté positif d’une situation.

Les scientifiques ont ainsi identifié une région du cerveau – le cortex cingulaire antérieur – très peu active durant cet exercice chez les patients souffrant de troubles du sommeil. Ces derniers joueraient donc bien un rôle important au niveau de la perception des émotions négatives chez les patients souffrant de dépression.

  • Source : Depression & Anxiety, 18 avril 2017

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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