Perte d’autonomie : comment préserver la relation parent-enfant ?

03 mai 2016

Il est difficile de voir ses parents devenir de plus en plus dépendants avec le temps. Cette situation engendre beaucoup d’inquiétudes, souvent de la culpabilité, voire une grande fatigue morale et physique. Des clés pour permettre à tout le monde de vivre au mieux cette nouvelle étape.

Anticiper. La perte d’autonomie est déjà beaucoup moins angoissante quand elle n’est plus un tabou. Le sujet n’est pas facile à aborder quand tout va bien, parents et enfants préfèrent profiter pleinement de l’instant présent. Pourtant, parler sereinement de l’avenir permet de dédramatiser bien des choses. Maintenir la personne âgée à son domicile, la faire entrer dans un établissement qui convient à ses attentes, l’accueillir chez soi… Tout est possible. Et tout peut être bien vécu par les différentes parties quand on a pris le temps d’y réfléchir tranquillement.

Garder sa place. La perte d’autonomie d’un parent demande parfois un investissement très important de la part des aidants familiaux. Il est important de savoir respecter ses propres limites et de passer le relais sans culpabilité, avant d’être physiquement et nerveusement épuisé. Être là pour ceux qui ont toujours été là ne signifie pas leur donner à manger ou assurer leur toilette intime. Quand cela est financièrement possible, mieux vaut déléguer ces tâches à des professionnels. Il est essentiel d’empêcher la relation « parent-enfant » de s’inverser ou d’évoluer vers une relation « soignant-soigné ». Tout le monde en souffrirait.

Valoriser la vieillesse. Le plus difficile à vivre pour une personne âgée ? Avoir l’impression d’être un poids pour ses proches et de ne plus avoir sa place dans la société. Il est donc primordial de ne pas l’infantiliser, de lui permettre quand c’est possible de participer aux prises de décision, de lui faciliter l’accès à des activités qu’elle apprécie… Si elle a perdu beaucoup de choses avec les années, elle en a aussi gagné d’autres : permettez-lui d’en faire profiter son entourage.

  • Source : Blog de Patricia Cattaneo, conseillère conjugale et familiale à Grenoble, consulté le 2 mai 2016

  • Ecrit par : Aurélia Dubuc – Edité par : Dominique Salomon

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