Perte de poils, de cheveux : c’est quoi l’alopécie ?
13 octobre 2022
Dans une récente interview au Journal du Dimanche, l’ancien Premier ministre Edouard Philippe a déclaré souffrir, en plus d’un vitiligo à l’origine d’un blanchiment de sa barbe, d’une alopécie responsable d’une chute des sourcils. Que cache cette pathologie ?
L’alopécie, c’est en fait un terme générique pour évoquer une chute de cheveux ou de poils, quelle qu’en soit la cause. Le terme nous vient du grec « alopex » qui signifie « renard ». Quel rapport ? C’est en fait une référence à la chute de la fourrure de l’animal à chaque printemps.
Il existe différents degrés d’alopécie. Citons :
- L’alopécie dite « androgénétique masculine », plus communément appelée « calvitie ». Fréquente à partir de 40 ans, elle est marquée par un recul de la partie frontale de la chevelure et par une chute des cheveux sur le dessus du crâne.
- L’alopécie féminine, elle, se manifeste généralement par l’amincissement des cheveux sur le dessus du crâne. Près de 40 % des femmes de 50 ans montrent des signes de perte de cheveux.
- Mais également la pelade qui survient de façon aléatoire sur le cuir chevelu, le visage ou le corps. Il s’agit d’une maladie auto-immune où le système immunitaire attaque les follicules pileux du corps.
Quant aux facteurs de risque, ils sont tout aussi variés, que ce soient des antécédents familiaux, des variations hormonales (durant la grossesse notamment), des variations saisonnières (des chutes plus importantes sont observées au printemps et à l’automne chez les femmes), la prise de certains médicaments (notamment contre le cancer), des cosmétiques inadaptés (comme les colorations…), etc.
Quand l’alopécie cible les sourcils
Dans le cas d’Edouard Philippe, la « chute de poils » semble concerner uniquement les sourcils. Comme l’explique la Clinique des Champs-Elysées à Paris, cette alopécie des sourcils a plusieurs causes. En premier lieu la pelade, mais aussi :
- Une carence alimentaire notamment en fer ou en vitamine B ;
- Un choc émotionnel comme un stress intense ou une vive émotion ;
- Un dérèglement de la thyroïde qui conduit à une baisse d’hormones thyroïdiennes dans le sang ;
- Une dermatite atopique.
A noter : comme l’explique la Société française de dermatologie, « le traitement sera adapté à la cause de l’alopécie. L’arsenal thérapeutique dont dispose ensuite le dermatologue, allant des traitements médicaux aux greffes capillaires, est suffisamment vaste pour apporter une réponse satisfaisante à la grande majorité des alopécies. »