Des résidus de médicaments dans les eaux françaises?

11 février 2011

La première analyse en France des résidus de médicaments présents dans l’eau destinée à la consommation humaine vient de livrer ses résultats. Lesquels, à en croire les agences de sécurité sanitaire, paraissent relativement rassurants.

En septembre 2009, un laboratoire dépendant de l’actuelle Agence française de Sécurité nationale de Sécurité sanitaire pour l’Alimentation, l’Environnement (ANSES) de Nancy a lancé une campagne de mesures de 45 substances pharmaceutiques. « Les prélèvements ont été effectués sur des ressources utilisées pour la production d’eau destinée à la consommation humaine (eau de surface et eau souterraine) ».

Pour les trois-quarts des échantillons analysés, aucune des 45 molécules n’a été retrouvée. Quant aux 25% restants, les analyses ont révélé la présence d’une à quatre molécules. Il s’agit principalement de la carbamazépine (anti-épileptique) et de l’oxazepam (anxiolytique).

Quelles conséquences ? L’ANSES et l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS) ont été chargées par la Direction générale de la Santé d’évaluer les risques liés à la présence des résidus médicamenteux. Cette évaluation « est particulièrement complexe, notamment en raison des faibles concentrations rencontrées et des effets biologiques variables qu’il faut investiguer », soulignent les deux agences. Elles précisent par ailleurs que « les concentrations retrouvées sont 1 000 à 1 million de fois inférieures aux doses utilisées dans le cadre des doses thérapeutiques ». Leurs équipes travaillent aujourd’hui à la mise au point d’une méthodologie générale sur l’évaluation des risques. A suivre…

  • Source : ANSES, AFSSaPS, ministère de la Santé, 10 février 2011

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