Peut-on dépister la surdité chez les bébés ?

En France, la surdité congénitale frappe entre 1 enfant sur 700 et 1 enfant sur 1 000. A l’âge de 4 ans, 2 enfants sur 1 000 souffrent de surdité évolutive. Depuis quelques mois, le dépistage de la surdité est obligatoire dès la naissance. Il permet de déceler des surdités profondes, évitant ainsi à l’enfant de devenir sourd-muet.

La qualité de l’audition est un paramètre difficile à évaluer chez le nouveau-né. Par exemple, le simple fait de taper dans les mains déclenche chez lui, une réponse réflexe : impossible donc de savoir s’il a réellement entendu le son ainsi produit. Il est nécessaire pour cela, de recourir à un appareil de mesure spécifique, désormais utilisé dans toutes les maternités. En plaçant une électrode autour de l’oreille de l’enfant, il enregistre les potentiels évoqués auditifs. Ces derniers représentent la réponse électrique de l’oreille interne. Cette méthode bien qu’elle donne des résultats objectifs, ne préjuge cependant pas de la qualité de l’audition de l’enfant.

Elle permet seulement de déceler une absence de réponse électrique, signalant ainsi l’existence d’une surdité profonde. Ce handicap s’il est négligé, rendra l’enfant sourd-muet, car il sera bien évidemment incapable d’entendre les sons de l’extérieur pour ensuite, les répéter. Une fois le diagnostic posé, il bénéficiera de la pose d’implants cochléaires, qui suppléeront la transmission des signaux électriques. Après rééducation, l’enfant pourra entendre les sons et s’approprier le langage, d’une manière pratiquement normale.

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  Source : Interview du Dr Jean-Marc Juvanon, membre de la Société française d’Oto-rhino-laryngologie (SFORL) – le 30 juillet 2012 - Association française pour le Dépistage et la Prévention des Handicaps de l’Enfant (AFDPHE).