Peut-on être allergique aux additifs alimentaires ?

21 octobre 2025

Ils sont partout et ont plutôt mauvaise presse… Ainsi les additifs alimentaires apparaissaient-ils régulièrement mis en cause face à des cas présumés d’allergies ou autres intolérances. Qu’en est-il vraiment ? Etat des lieux.

Comme le rappelle l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les additifs alimentaires correspondent à « des substances principalement ajoutées aux aliments transformés ou à d’autres aliments produits à l’échelle industrielle, à des fins techniques, par exemple pour améliorer la sécurité, augmenter la durée de conservation ou modifier les propriétés sensorielles des aliments ».

A quoi servent ces additifs ? 

Présents dans les aliments transformés, les additifs s’avèrent nécessaires pour préserver :

  • l’innocuité des aliments en question ;
  • les maintenir en bon état pendant leur transport des usines ou des cuisines industrielles jusqu’aux entrepôts et aux consommateurs.

Préparés à partir de plantes, d’animaux ou de minéraux, mais également obtenus par synthèse chimique, ils servent également à modifier les propriétés sensorielles des aliments : le goût, l’odeur, la texture et l’apparence. Ils sont signalés sur les emballages par un indicatif numéroté de E100 à E1500. Ainsi, la catégorie E100 correspond-elle à celle des colorants, qui peuvent être soit naturels, soit artificiels, soit minéraux.

De très rares cas… 

Ces additifs sont régulièrement incriminés pour expliquer la survenue de divers symptômes et/ou pathologies, de type allergie, par exemple. Pourtant, « les mécanismes immunologiques et, en particulier, allergiques restent peu fréquents et souvent limités à quelques cas cliniques », rappelaient un allergologue et une diététicienne dans un travail de 2013, publié dans la Revue française d’allergologie.  De la même façon – et dans la même publication –  en 2019, deux médecins français soulignaient que « les allergies aux colorants alimentaires (étaient) fréquemment évoquées mais peu souvent confirmées ». Avec une prévalence évaluée entre… 0,03% et 0,15%.

Quelles explorations ? 

Quoi qu’il en soit, la suspicion impose une enquête alimentaire, conduite par un allergologue, en duo selon les cas avec un diététicien. Et seul un test dit « de provocation » – couramment réalisé en allergologie – permettra d’apporter la preuve de la responsabilité de tel ou tel additif. Ce test permet en effet de reproduire les symptômes de l’allergie et de les provoquer. Mais l’exploration peut s’avérer difficile. Encore faudra-t-il parvenir à déterminer de quel additif il s’agit. Sachant également que les symptômes peuvent être aussi causés par des combinaisons d’additifs. Autrement dit, des interactions entre certaines substances.

  • Source : OMS - Revue Française d'Allergologie, Volume 53, Supplement 1, November 2013, Pages 9-18 - A. Lemoine, P.Tounian. Allergie aux colorants alimentaires : une pathologie à évoquer avec parcimonie. Revue Française d’Allergologie, 2018, 58(7), pp.506-512.

  • Ecrit par : David Picot – Edité par Emmanuel Ducreuzet

Destination Santé
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