“Phase 2, niveau 3”, c’est quoi au juste?

17 janvier 2006

Face à la menace constituée par le virus H5N1, l’OMS a envoyé en août 2005 à ses Etats Membres un plan d’intervention en 3 phases : prépandémie, émergence d’un virus pandémique et pandémie déclarée. Nous sommes aujourd’hui en phase 2 et niveau d’alerte 3.

Chacune des phases est en effet assortie de niveaux d’alerte et d’actions à mener. Pas vraiment simple ! Les niveaux d’alerte changent en effet en fonction des indicateurs épidémiologiques, supposés traduire tout accroissement de la menace.

Au cours de la phase 1 de Prépandémie, les mesures stratégiques visent à réduire le risque d’émergence d’un virus humain hautement pathogène (niveau d’alerte 1). Elles tendent aussi à renforcer les systèmes d’alerte précoce (niveau d’alerte 2), en recherchant tout changement de comportement du virus. Lequel pourrait révéler une transmissibilité accrue, dangereuse pour l’homme.

La deuxième phase d’intervention, celle caractérisée par l’émergence d’un virus pandémique (phase actuelle), coïncide avec le premier signal montrant que la transmissibilité du virus s’est accrue. Elle est assortie du niveau d’alerte 3. L’objectif est alors d’endiguer ou de retarder la propagation du virus à la source : en constituant des réserves stratégiques d’antiviraux au niveau national et international, et en vérifiant la sensibilité des patients à ces produits.

Enfin, la troisième phase, celle de pandémie déclarée et de propagation au niveau international, ne sera mise en oeuvre comme son nom l’indique, qu’une fois la pandémie déclarée. C’est le scénario extrême. Elle est assortie de 2 niveaux d’alerte : réduire la morbidité, la mortalité et la désorganisation sociale (niveau 4) et mener des recherches afin d’orienter l’action (niveau 5).

  • Source : OMS

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