Photos d’enfants sur Internet : bon sens et prudence…

05 septembre 2019

« Nous recommandons aux parents de ne pas surexposer leurs enfants sur Internet. » Le message émane de l’organisation intergouvernementale Interpol. L’occasion de préciser le pourquoi du comment, aux parents comme aux enfants et aux adolescents.

Limitez l’exposition. Une simple photo de votre enfant à la plage, postée à un groupe restreint de proches sur un réseau social est loin d’être anecdotique… « Vous pensez peut-être que les délinquants sexuels n’utilisent que des images à caractère sexuel, mais en réalité, la police trouve souvent des photos d’enfants dans des situations quotidiennes (sur la plage ou dans le bain, par exemple) », rétorque Interpol. Référence à des photos retouchées ou objets de montages sordides… De quoi assurément recommander de limiter l’exposition de vos enfants.

Réapparition… De son côté, la Société canadienne de Périatrie rappelle qu’« il n’est pas toujours possible de contrôler l’information que d’autres publient ». C’est pourquoi, il convient déjà de préciser à vos enfants « que l’information et les photos accessibles dans Internet peuvent refaire leur apparition des années plus tard ».

Désactivez la géolocalisation. En matière de sécurité en ligne, sachez également que les messages peuvent être géolocalisés. A condition bien sûr que les tablettes ou smartphones utilisés soient dotés de cette fonction géolocalisation. Laquelle « indique l’endroit précis où la photo a été prise », poursuit-elle. Il convient donc de la désactiver avant l’envoi des messages.

Le temporaire n’existe pas. Rappelez aussi à vos enfants que « les affichages sur Snapshat ne sont pas temporaires comme ils sont censés l’être ». Et pour cause, il est toujours et aisément possible de faire une capture d’écran d’une photo avant qu’elle ne s’efface.

Contrôler l’image. Au menu également des discussions avec votre enfant ou votre ado : l’image. Son image. Elle lui appartient comme celle de ses amis appartient à ses amis. En conséquence : « Encouragez vos enfants à protéger et à respecter les renseignements personnels de leurs camarades. Ils peuvent demander l’autorisation avant d’afficher une photo ou une vidéo d’un ami. Ils devraient également savoir ce que ces derniers affichent à leur sujet », conseille  Société canadienne de Pédiatrie.

Sextage ? Cette pratique consiste à envoyer à un tiers ou à poster en ligne du contenu « sexuellement explicite ». Demandez donc à votre ado ce qu’il en sait. Puis n’hésitez pas à lui rappeler que rien ne disparaît jamais vraiment de ce monde numérique. Ce qui peut parfois entraîner des dégâts dévastateurs.

  • Source : Interpol, www.soinsdenosenfants.cps.ca, sites consultés le 3 septembre 2019

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Dominique Salomon

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