Pic de pollution de l’air et BPCO : des hospitalisations à la hausse
28 janvier 2019
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La pollution atmosphérique a des conséquences en matière de santé publique. En particulier chez les patients souffrant de BPCO. Une nouvelle preuve de cet impact : des hausses de consultations et d’hospitalisations dans cette population en cas de pic de pollution.
Les pics de pollution atmosphérique sont néfastes pour la santé. Mais à quel point ces épisodes de forte concentration en particules fines (PM10, PM2.5), de dioxyde d’azote et d’ozone impactent-ils la santé des personnes fragiles ? Pour en savoir plus, le CHU Amiens-Picardie et l’Observatoire de l’Air (ATMO) des Hauts-de-France ont mené l’étude PolluBPCO auprès de patients atteints de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) à Amiens.
Les chercheurs ont analysé les données de 168 patients qui ont consulté 240 fois au CHU Amiens-Picardie ou à la Clinique de l’Europe (Amiens) pour exacerbations de BPCO entre le 1er janvier et le 31 décembre 2017. La plupart vivait en milieu péri-urbain, ils étaient âgés en moyenne de 69,2 ans et souffraient d’une BPCO à un stade avancé.
Des exacerbations en hiver et en été
« Parmi ces 168 patients, près d’un quart ont fait 2 exacerbations ou plus. A noter que 2 patients ont eu 7 passages et un patient 12 passages », ont constaté les chercheurs. Lesquels ont par ailleurs mis ces exacerbations en perspective avec les analyses sur la qualité de l’air sur cette période. Leur constat est sans ambiguïté : des pics de consultations aux urgences et/ou d’hospitalisations ont été constatés suite à des pics de pollution.
Dans le détail, « en hiver, les hausses des consultations ont eu lieu entre 3 et 5 jours après le début de l’épisode de pollution aux particules PM10 et en lien également avec la grippe », notent les scientifiques. « En été, la canicule a eu une incidence sur le pic de consultations observé, concomitant à un pic d’ozone. »