Piercing : une hygiène douteuse

18 février 2002

Une étude menée auprès de huit studios de tatouage et de piercing du département de l’Hérault, et qui visait à mieux cerner les risques infectieux liés à ces pratiques, dresse un bilan plus qu’inquiétant. Aucun des tatoueurs surveillés ne respecte les étapes de décontamination, de nettoyage et de conditionnement pourtant indispensables avant la stérilisation du matériel utilisé.

Tant pour le piercing que pour le tatouage, aucun des professionnels concernés ne possédait d’autoclave. C’est pourtant le seul matériel validé pour la stérilisation des dispositifs médicaux. Par ailleurs, sur onze prélèvements effectués sur du matériel de tatouage ou de piercing, aucun n’est revenu stérile. Des résultats bien peu rassurants !

Le rôle de ces pratiques dans la transmission de virus comme ceux des hépatites B et C ou du SIDA n’est pas démontré. Toutefois, il serait sage de s’abriter derrière le principe de précaution. Si vous connaissez dans votre entourage des adeptes de la chose, n’hésitez pas à leur rappeler que toute effraction cutanée entraîne la possibilité d’une inoculation.

Ils doivent donc veiller à la mise en oeuvre de précautions minimales de désinfection et de stérilisation, et vérifier l’utilisation effective de matériel à usage unique. Et à toutes fins utiles, se soumettre à une vaccination contre l’hépatite B.

  • Source : Radiological Society of North America, 28 novembre 2001

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