Pilule contraceptive : deux hormones, deux fois mieux ?
23 février 2006
Une pilule, deux hormones. La pilule contraceptive contient le plus souvent un oestrogène et un progestatif, d’où son nom de pilule oestroprogestative. Mais il n’en a pas toujours été ainsi…
En 1955, le père de la pilule contraceptive, Gregory Pincus, préconisait l’utilisation de progestatifs seuls. Une approche aujourd’hui dépassée par une contraception associant oestrogène et progestatif. Celle-ci est à la fois “plus efficace et mieux acceptée sur le plan gynécologique“, selon l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS). Laquelle ajoute que la contraception utilisant un progestatif seul a “une efficacité moindre que les associations oestroprogestatives“.
En fait, les pilules contraceptives qui ne contiennent qu’un progestatif sont réservées aux femmes qui ne peuvent prendre d’oestrogènes. Notamment pour des raisons médicales : troubles cardiovasculaires, diabète ou antécédents de cancer du sein ou de l’utérus. Ce type de pilule présente de nombreux inconvénients, en particulier un mauvais contrôle du cycle.
Voilà pourquoi en règle générale, un oestrogène est associé au progestatif. Avec comme règle d’or, la recherche des doses les plus faibles possible : en 1960, la première pilule oestroprogestative titrait 150 microgrammes d’oestrogènes. Celles qui lui succèdent aujourd’hui sont 10 fois moins dosées ! Un gain important en sécurité, puisqu’une étude a montré que ce type de dosage n’est pas délétère pour l’os des très jeunes femmes. C’est important pour l’avenir. Car c’est jusqu’à 25 ans que se constitue le capital osseux. Un capital qui ensuite, ne fait que fondre comme neige au soleil.