Pilule et phlébite : l’AFSSaPS rassure

17 novembre 2011

« Le rapport bénéfice/risque des contraceptifs oraux reste positif, quel que soit le progestatif utilisé » affirme l’AFFSaPS. Après la récente publication de deux travaux centrés sur le risque thromboembolique éventuellement associé à certaines pilules contraceptives, l’Agence rassure les femmes concernées. Elle confirme toutefois une augmentation du risque chez les femmes sous contraceptifs de troisième ou quatrième génération.

« Depuis l’introduction des contraceptifs oraux combinés (pilules) en 1961, le risque de thrombose veineuse est un effet indésirable bien connu, rare mais potentiellement grave », souligne l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS). « Ce risque fait l’objet d’une surveillance continue et d’une réévaluation constante ». Notamment lors de la mise sur le marché de chaque nouveau produit.

La publication de deux études récentes – l’une sur le site de la Food and Drug Administration et l’autre dans le British Medical Journal – n’a finalement guère surpris les représentants de l’AFSSaPS. Et pour cause, l’Agence européenne du médicament (EMA) avait déjà « conclu en mai 2011 que le risque de thrombose veineuse avec les contraceptifs oraux dits de troisième ou quatrième génération était deux fois plus élevé qu’avec ceux de la deuxième génération ».

« Un risque réel, mais faible… »

Des mises en garde spécifiques avaient alors été ajoutées aux notices destinées aux utilisatrices.
Concrètement, l’incidence d’un accident thromboembolique est de :
– 20 cas par an pour 100 000, parmi les femmes prenant des pilules à base de lévonorgestrel (2ème génération) ;
– 40 cas par an pour 100 000, chez les femmes qui recourrent aux contraceptifs oraux à base de désogestrel ou de gestodène (3ème génération) ou de drospirénone (4ème génération).

Quant aux femmes qui ne recourent pas à la pilule, elles présentent un risque d’environ 5 à 10 cas par an pour 100 000. Notons également que l’incidence de ces accidents s’établit « à 60 cas pour 100 000 femmes au cours de la grossesse », ajoute l’AFSSaPS.

Celle-ci insiste sur le fait que « le rapport bénéfice-risque des contraceptifs oraux reste positif, quelle que soit leur composition ». A la moindre question, votre médecin généraliste ou votre gynécologue saura vous renseigner, en fonction de vos facteurs de risques personnels. Ceux-ci en effet peuvent être liés à des antécédents médicaux personnels (embolie pulmonaire, phlébite…) ou à votre mode de vie (obésité, tabagisme).

Aller plus loin. Téléchargez ce document pour bien comprendre la CLASSIFICATION DES CONTRACEPTIFS ORAUX et vérifier dans quelle catégorie appartient votre pilule.

  • Source : AFSSaPS, 14 novembre 2011

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