Plan santé-environnement 2 : des effets peu convaincants
20 septembre 2013
Alors que la conférence sur l’Environnement s’ouvre à Paris, ce vendredi, le Haut Conseil de Santé publique publie un rapport portant sur l’évaluation du Plan national santé-environnement (PNSE2). Lequel s’est déroulé de 2009 à 2013. De manière générale, les résultats sont plutôt décevants. Principal motif, le manque de données concrètes.
Le deuxième plan national santé environnement (PNSE) visait à décliner les engagements du Grenelle de l’environnement, en matière de santé environnement. Comme le soulignait lors de son lancement le Ministère de la Santé, « il avait pour ambition de donner une vue globale des principaux enjeux et de caractériser et de hiérarchiser les actions à mener pour la période 2008-2013, sur la base d’un constat commun ».
« Il est difficile de mesurer les résultats des actions du PNSE2 sur les niveaux d’exposition de la population », indique le HSCP. Ceci s’explique par « les échelles de temps très longues que nécessitent la mise en œuvre des actions et ensuite l’observation concrète de leurs effets ». Parmi les facteurs qui ont limité l’efficacité du PNSE2 et la mesure de ses effets, le Haut Conseil souligne les faiblesses des systèmes d’information sur la qualité des milieux ».
Du mieux pour l’eau du robinet
Une chose paraît acquise, aucune évolution nette de la qualité de l’air depuis le début des années 2000 n’a été constatée. « Les concentrations mesurées dans l’air ambiant de plusieurs polluants importants stagnent en site urbain, bien que leur émission diminue au niveau national ». A l’inverse, le HSCP a observé une amélioration notable de la qualité de l’eau du robinet. Et ceci sur un panel très large de polluants tels les nitrates, les pesticides, les métaux lourds. « Les progrès accomplis sont bien sûr à poursuivre », insiste le HCSP.
Le HCSP appelle à une large ouverture du public des bases de données sur la qualité de l’environnement. L’objectif, c’est « de démultiplier la capacité d’analyse des problèmes à traiter et des progrès réalisés et de renforcer l’implication de tous les acteurs ».
Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot