











Chez les femmes, surpoids et obésité accélèreraient la destruction des cellules cérébrales. Ce qui en toute logique, provoquerait un déclin des fonctions cognitives, liées aux processus d’acquisition intellectuelle et de mémorisation.
Ecartons d’emblée tout soupçon de machisme scientifique : c’est bel et bien une femme qui est à l’origine de cette découverte. Deborah Gustafson, de l’Université de Göteborg dans le sud de la Suède, a étudié les relations entre l’indice de masse corporelle (IMC) et l’existence d’une atrophie cérébrale. Un travail qu’elle a mené auprès de 290 femmes qui, après détermination de leur IMC, ont toutes subi un scanner.
Un examen qui selon l’auteur, a révélé que la moitié de ces femmes présentaient une atrophie du lobe temporal. Or il s’est également avéré qu’elles présentaient un IMC moyen supérieur à 27, synonyme de surpoids donc. ” Or le risque de perte de volume cérébral s’élève de 13% à 16% dès lors que l’IMC augmente d’un point“, affirme Gustafson. “Notre travail montre clairement qu’un IMC trop élevé constitue un véritable facteur de risque de démence chez ces femmes. D’ailleurs, d’autres travaux sur ce sujet avaient déjà envisagé cette éventualité“.
Pour l’heure aucune explication n’est avancée. “L’obésité ou un simple surpoids peuvent être à l’origine d’une hypertension artérielle, d’un diabète ou d’une maladie cardiovasculaire. Autant d’affections qui endommagent le système vasculaire et pourraient augmenter le risque de démence“. Des hypothèses qui restent à confirmer.
Source : Neurology, 22 novembre 2004
Recevez chaque jour par e-mail les dernières actualités santé.