Plus de la moitié des personnes LGBT victimes d’agressions

14 mai 2019

A quel point les personnes lesbiennes gays bis et trans (LGBT) souffrent-elles de discrimination et autres violences en raison de leurs préférences sexuelles ? Les résultats d’un sondage* révèlent une situation alarmante.

« En France, 55% des LGBT interrogés ont déjà été agressés verbalement ou physiquement au cours de leur vie », révèle un sondage commandé par la Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais, dont la mission est de lutter contre la violence et l’intimidation.

Dans le détail, « ils sont 38% à avoir été victimes d’insultes et de moqueries, 21% de vols et de dégradation ou destructions de biens personnels, 22% ont été victimes d’actes de violence physique, 22% d’attouchements sexuels voire de viol avec pénétration (13%) ». Ces agressions surviennent dans des environnements aussi divers que la rue, les établissements scolaires, les transports en commun ou même le lieu de travail.

« La situation est critique et il est important pour les victimes de se sentir soutenues et de les encourager à dénoncer leurs agresseurs», souligne Jasmin Roy, président de la Fondation. Car « si 54% des victimes d’agression ont parlé de la situation à un proche, seules 20% ont officiellement déposé une plainte afin de poursuivre l’auteur des faits et 27% ont signalé l’événement à la police sans toutefois porter plainte », déplore-t-il.

Un impact lourd sur la santé

Ces agressions sont associées à un contexte de discrimination et de mise à l’écart qui impactent la vie et la santé des personnes LGBT. Ainsi, « désarroi, solitude, isolement et découragement en lien avec l’orientation sexuelle sont le lot de ces personnes ». En effet, « 63% d’entre elles affirment avoir déjà ressenti ces sentiments ».

Pire, « les pensées suicidaires et les tentatives de suicide font aussi partie des conséquences psychologiques de la LGBTphobie et de la discrimination » poursuit la Fondation. Pour preuve, « au cours des 12 derniers mois, 23% des répondants ont pensé à se suicider contre 5% dans la population française en général ». Et parmi eux, 60% avaient fait l’objet d’au moins une agression physique l’année précédente.

*commandé par la Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais et mené par l’IFOP (Institut français d’opinion publique), en partenariat avec la Fondation Jean-Jaurès et la DILCRAH (Délégation interministérielle à la Lutte Contre le Racisme, l’Antisémisme et la Haine anti-LGBT)

  • Source : Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais, 13 mai 2019

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche

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