Plus de médecins… mal répartis
04 juin 2013
Le nombre de médecins devraient continuer de croire d’ici à 2018. ©Phovoir
Au 1er janvier 2013, un total de 271 970 généralistes et spécialistes étaient inscrits au tableau de l’Ordre des Médecins. Rendu public ce mardi dans le 7e Atlas de la démographie médicale, ce nombre n’a jamais été aussi élevé. Mais les problèmes d’accès aux soins et de répartition persistent toujours… Explications.
Davantage de retraités et de femmes. Le nombre des médecins retraités continue sa forte progression : +300% au cours des 6 dernières années. Depuis le 1er janvier 2012, elle a été de 8% Alors que sur la même période, les nouvelles inscriptions (médecins en activité) ont connu une légère diminution (-0,12%). La féminisation de la profession de confirme (+1%) : 43% des médecins sont des femmes.
Le boom des médecins étrangers. Par ailleurs, « toutes les régions de France métropolitaine enregistrent une hausse de leurs effectifs de médecins inscrits (…) au tableau de l’Ordre et titulaires d’un diplôme obtenu hors de France », soulignent les auteurs de l’Atlas, placés sous la direction du Dr Patrick Romestaing (Conseil national de l’Ordre des Médecins). Depuis 2008, ce nombre a bondi de 43%. En 2013, un nouvel inscrit sur quatre a un diplôme obtenu hors de France.
Les Pays-de-la-Loire attirent. Cet Atlas met également en évidence une modification de l’attractivité des régions, depuis 2007. « Bien qu’étant aujourd’hui encore les régions présentant la plus forte densité de médecins par habitant, Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) et Ile-de-France attirent de moins en moins de médecins », expliquent les auteurs. En revanche, les plus fortes progressions sont relevées en Pays-de-la-Loire (+5,2%), en Alsace (+4,5%) et en Rhône-Alpes (+4,2%).
La région Ile-de-France se démédicalise plus rapidement que les autres régions. ©CNOM
Les disparités régionales en termes de densité médicale – et donc d’accès aux soins – restent importantes. Pour les médecins généralistes, la densité régionale moyenne est de 138,6 pour 100 000 habitants. La région Centre enregistre la plus faible (115 pour 100 000) et PACA la plus forte (162 pour 100 000).
Chez les spécialistes, elle est de 150 pour 100 000 habitants. La région Picardie est la plus faiblement dotée (115,2 spécialistes pour 100 000). En revanche, comme c’est le cas pour la médecine générale, « les régions du littoral méditerranéen, l’Ile-de-France, l’Alsace et Rhône-Alpes ont une densité supérieure à la moyenne nationale ».
Deux cardiologues en Creuse… L’analyse par discipline médicale met aussi en avant de grandes disparités selon les régions. Un exemple : un département comme la Creuse dispose de seulement 7 anesthésistes-réanimateurs, 7 cardiologues et 2 dermatologues. Les chiffres sont quasiment identiques en Lozère. A l’opposé et en prenant un département plus peuplé et particulièrement attractif – en termes d’installations récentes – la Loire-Atlantique compte 242 anesthésistes-réanimateurs, 110 cardiologues et 70 dermatologues…
Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet