Plus d’un milliard d’hypertendus dans le monde
16 novembre 2016
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Au cours des 40 dernières années, la prévalence de l’hypertension artérielle a doublé dans le monde. Toutefois, toutes les régions ne sont pas affectées de la même manière. Les pays pauvres sont aujourd’hui de plus en plus touchés, alors que les pays riches voient baisser l’impact de ce trouble.
La prévalence mondiale de l’hypertension artérielle est passée en 4 décennies de 594 millions en 1975 à 1,1 milliard en 2015. Caractérisée par une hyperpression du sang sur la paroi des artères, elle constitue un risque majeur d’accident cardiovasculaire. Ainsi, elle est la cause indirecte de 7,5 millions de décès annuels dans le monde.
Pour analyser la situation globale, une équipe de l’Imperial College London (Royaume-Uni) a passé en revue les données de 1 479 études, totalisant 19,1 millions d’hommes et de femmes âgés de plus de 18 ans et répartis dans 200 pays. Résultat, si l’hypertension artérielle ne constitue plus « aujourd’hui un problème dans le monde occidental et dans les pays riches » (parmi lesquels la France), elle affecte durement les pays pauvres d’Asie du Sud-Est et d’Afrique sub-saharienne. Lesquels ont connu la plus forte hausse dans le monde.
« Nos résultats soulignent qu’une réduction drastique de l’incidence de l’hypertension artérielle est possible, comme le montrent les progrès réalisés dans les pays riches », notent les auteurs. Toutefois, « si les politiques nécessaires ne sont pas mises en place, l’objectif affiché par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ne sera pas atteint. » L’OMS souhaite une réduction de l’incidence de l’hypertension de 25% d’ici à 2025.
Pour y parvenir, les mesures à mettre en œuvre sont les suivantes :
- Inciter les populations à consommer moins de sel ;
- Rendre les fruits et légumes plus abordables ;
- Améliorer le dépistage et le traitement de l’hypertension artérielle.