PMA : pas de sur-risque de cancer pour l’enfant
06 juillet 2021
Avoir été conçu grâce à une technique de PMA n’induit pas un sur-risque de cancer. Une excellente nouvelle pour les très nombreux enfants nés grâce à ces méthodes d’aide à la procréation.
De plus en plus d’inquiétudes concernant l’impact des techniques de procréation médicament assistée (PMA) sur le risque de cancer se font jour. En cause, l’influence de certains traitements de stimulation de la fertilité ou encore la congélation embryonnaire sur l’évolution génétique de l’embryon avant implantation.
C’est dans ce contexte que l’équipe du Dr Mandy Spaan du Amsterdam University Medical Center (UMC) and Netherlands Cancer Institute a mené un travail pour évaluer le risque cancéreux chez des enfants nés grâce à une PMA.
Les chercheurs ont suivi plus de 51 000 enfants nés grâce à une technique de PMA, dont une FIV, une ICSI* et/ou un transfert d’embryon préalablement congelé, entre 1983 et 2012. En parallèle, près de 38 000 autres enfants conçus naturellement, par des femmes présentant un déficit de fertilité, à l’aide pour certains, de traitements de stimulation, entre 1975 et 2012.
Dans l’ensemble de la cohorte, 358 cancers ont été diagnostiqués, dont 157 dans le groupe PMA et 201 dans l’autre groupe. Des proportions comparées à l’incidence en population générale du Netherlands Cancer Registry. Résultat, « aucune hausse du risque global de développer un cancer n’a été observée chez les enfants nés dans le cadre d’une PMA par rapport à ceux de l’autre groupe et de la population générale », se félicitent les auteurs.
*Intra Cytoplasmic Sperm Injection : dans cette technique, un seul spermatozoïde (et non plusieurs contrairement à la FIV classique) est injecté dans un ovocyte à l’aide d’une micro-aiguille
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Source : European Society of Human Reproduction and Embryology, juin 2021
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet