Point G : mythe ou réalité ?

13 janvier 2010

Hommes et femmes le cherchent depuis des décennies. Certaines sont persuadées de l’avoir trouvé. D’autres pensent qu’il n’existe pas. Alors, quid du point G ?

D’après des chercheurs du King’s College de Londres, son existence serait un mythe. Ils basent leur hypothèse sur un questionnaire rempli par 1 800 jumelles, sans aucun examen physique. Est-ce bien suffisant pour faire fi de ce haut-lieu du plaisir féminin ?

Agées de 22 à… 83 ans, les jumelles incluses dans ce travail ont répondu à un questionnaire centré sur leur sexualité. Parmi les questions posées figurait celle (très stratégique!) de savoir si elles pensaient « avoir ce que l’on appelle un point G, c’est-à-dire une petite zone de la taille d’une pièce de monnaie, située sur la face antérieure (du) vagin, et sensible à une forte pression ? ». Cette définition très précise laissait peu de marge aux femmes qui percevraient l’existence d’un point sensible mais… plus gros, plus petit, ou un peu décalé.

Un peu plus de la moitié des femmes interrogées a répondu par l’affirmative. Mais les auteurs n’ont observé aucune homogénéité dans les réponses des jumelles. Ils en ont déduit qu’il n’existait pas de base physiologique au point G, et que ce dernier n’était par conséquent, qu’un ’pseudo phénomène’… Un peu léger comme démonstration ! D’autant plus que seulement 30% des femmes ayant répondu aux questionnaires rapportaient avoir un orgasme lors des rapports sexuels, ce qui biaise également, les résultats de l’étude.

La démarches certes, partait d’une bonne intention : rassurer les femmes – et les hommes ! – à la recherche désespérée du point Grafenberg, ainsi nommé d’après le médecin allemand qui le décrivit pour la première fois en 1950.

Enfin deux gynécologues français (Cocorico !), le Dr Odile Buisson (gynécologue-obstétricien spécialisée en échographie gynécologique à Saint-Germain-en-Laye) et le Pr Pierre Foldès (chirurgien urologue spécialisé dans la reconstruction du clitoris après excision) se sont également lancés dans la recherche de cette zone du plaisir. Souhaitons qu’ils apportent bientôt la preuve scientifique de son existence. Nous pourrons ainsi tous et toutes, repartir à la quête du Graal !

  • Source : Journal of Sexual Medicine, 4 janvier 2010 – CNN.com, 7 janvier 2010 - 12ème congrès de l’European Society for sexual Medicine, 15-18 novembre 2009

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