Pollution à l’ozone : de plus en plus de morts en France ?
04 octobre 2011
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les bouleversements climatiques seraient à l’origine de 140 000 décès supplémentaires chaque année dans le monde, depuis 1970. Soit un total à ce jour, de… 5 740 000 morts « climatiques », si l’on ose dire ! Et d’après des médecins suédois qui se sont projetés jusqu’en 2050, ce ne serait qu’un début, particulièrement concernant la France…
Le Pr Bertil Forsberg et ses collègues de l’Université d’Umeå (Suède) se sont penchés sur les conséquences à venir de la pollution atmosphérique à l’ozone. Celle-ci on le sait déjà, constitue un facteur aggravant des crises d’asthme et augmente le risque d’infarctus du myocarde. Sans compter qu’elle a aussi été associée à des pics de mortalité, notamment dans des zones urbaines d’Amérique du Nord.
A partir de modèles mathématiques, Forsberg explique que « dans les décennies à venir, la pollution à l’ozone va continuer à impacter la mortalité et la morbidité ». En Europe, les pays les plus concernés par ces bouleversements seront la Belgique, l’Espagne, le Portugal et… la France. « D’après nos calculs d’ici 2050, vous connaîtrez une augmentation de la mortalité liée à ce changement climatique de l’ordre de 10% à 14% », a-t-il souligné.
Du mieux au Nord
Pour être épargné par les conséquences de cette pollution à l’ozone, il serait ainsi préférable d’imiter certaines espèces d’oiseaux migrateurs ! Et de gagner le Nord. Plus précisément « les pays nordiques, où la mortalité associée à ces changements devrait diminuer ».
Rappelons que l’ozone est un polluant hautement oxydatif. Comme le souligne le ministère de l’Ecologie sur son site Internet, « c’est un indicateur de la pollution photo-oxydante. Il est le résultat de réactions chimiques, sous l’effet de la lumière solaire, entre plusieurs polluants précurseurs : principalement les oxydes d’azote et des composés organiques volatils (hydrocarbures, solvants…) ».
Sur le plan sanitaire, les conséquences varient selon le niveau d’exposition, le volume d’air inhalé et la durée de l’exposition. Les plus sensibles sont les enfants, les personnes âgées, les asthmatiques et les insuffisants respiratoires.
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Source : De notre envoyé spécial au congrès de l’European Respiratory Society, Amsterdam, 24-28 septembre 2011 – Ministère de l’écologie, site consulté le 27 septembre 2011