Pollution intérieure : UFC-Que Choisir repart à la bataille

Les vacances se terminent. Fini le grand air et retour dans des lieux confinés. Domicile, travail, transports… Et avec eux, leurs lots de benzène, formaldéhyde et autres substances chimiques. Afin de provoquer une « prise de conscience » l’UFC-Que choisir a réalisé une nouvelle enquête auprès cette fois-ci de personnalités politiques. Explications.

Avec le concours de Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat à l’Ecologie, l’association de consommateurs s’est penchée sur l’air intérieur des logements de 35 parlementaires. Résultat : la quasi-totalité des sondés serait exposée à un air contaminé.

« Sur les 36 analyses, 29 montrent une qualité d’air mauvaise… et aucune ne peut prétendre à la mention ‘bonne’ », explique UFC-Que-Choisir. « Dans la totalité des prélèvements a été détectée la présence de benzène, substance cancérogène, et de formaldéhyde, classé polluant prioritaire par l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur. Bref, aucun des participants ne respire un air sain ».

Manque d’aération des logements, tabagie… les comportements du quotidien jouent un rôle dans cette exposition. Mais pour l’association, ce sont surtout les produits de consommation courante (nettoyants ménagers, revêtements de sols, désodorisants…) qui sont à l’origine de cette pollution.

UFC Que-Choisir plaide donc en faveur d’une « loi pour protéger les consommateurs de ce problème de santé publique. » Elle demande donc aux parlementaires , et particulièrement à ceux qui ont participé à cette expérience, « d’adopter les mesures qui s’imposent : évaluation des substances dans les conditions réelles d’utilisation, interdiction des molécules dangereuses, instauration d’un étiquetage draconien, incitation à installer dans tous les logements une ventilation à double flux. »

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  Source : UFC Que Choisir, 24 août 2010