Pollution : le trafic routier augmente le risque d’hypertension chez les futures mamans

24 décembre 2019

La pollution émanant du trafic routier expose les femmes enceintes à un sur-risque d’hypertension artérielle (pré-éclampsie). Explications.

L’exposition à la pollution est nocive pour tout le monde. Les plus vulnérables : les enfants, les patients atteints de maladies respiratoires… mais aussi les femmes enceintes. Ainsi, selon des chercheurs américains, ce fléau altère la santé cardiovasculaire des futures mamans, en augmentant précisément le risque d’hypertension artérielle.

Pour le prouver, les scientifiques ont passé en revue l’impact du taux d’exposition à des particules fines (PM2,5). Résultat, « quand les femmes enceintes sont en contact avec ces molécules pendant leur grossesse, la probabilité de souffrir de pré-éclampsie augmente de 50% », explique le Pr Brandy Beverly*. La pré-éclampsie est justement une maladie de la grossesse associée à une pression artérielle supérieure à la normale.

D’autres prélèvements ont été effectués concernant le dioxyde d’azote, le monoxyde carbone, et autres éléments carboniques. Autant de substances auxquelles les femmes sont exposées à proximité de routes principales. « Selon la littérature, les femmes vivant à 400 mètres d’un axe routier important voyaient augmenter leur risque de souffrir de troubles hypertensifs pendant la grossesse. »

Ces troubles entraînent des complications dans 10% des cas à l’échelle mondiale. Ils constituent l’une des principales causes de maladies et de décès maternel et fœtal. Ces patholo

gies augmentent en effet le risque d’accouchements prématurés et la naissance d’enfants de petits poids.

A noter : en France, la pré-éclampsie est responsable d’un tiers des naissances de grands prématurés. Chaque année, 40 000 femmes sont concernées dans l’Hexagone. Cette pathologie constitue la seconde cause de décès maternels. 

*National Institute of Environmental Health Sciences, part of the National Institutes of Health.

  • Source : National Institute of Environmental Health Sciences (NIEHS), le 18 décembre 2019

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Édité par : Emmanuel Ducreuzet

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