La pollution urbaine affecte la santé prénatale
08 décembre 2017
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Des bébés de faible poids de naissance ou de petite taille : chiffres à l’appui, des médecins britanniques confirment les effets néfastes de la pollution urbaine chez les femmes enceintes. En revanche, le niveau de bruit serait innocenté.
Le Pr Mireille Toledano et son équipe de l’Imperial College de Londres se sont basés sur le registre national des naissances. Ils en ont identifié 540 000 entre 2006 et 2010, à l’échelle de l’aire métropolitaine de Londres. En parallèle, les scientifiques ont recueilli des données concernant le domicile des mères au moment de la naissance. A savoir les concentrations en différents polluants tels que dioxyde d’azote et les particules fines (PM2.5, PM10…). Les nuisances sonores ont aussi été évaluées.
Résultat : une élévation du niveau de pollution – particulièrement en PM 2.5 – serait associée à une augmentation respective de 2% à 6% et de 1% à 3% du risque de donner naissance à un bébé de faible poids ou de petite taille. « En revanche, les nuisances sonores ne constitueraient pas un facteur de risque indépendant ».
Trop de polluants
Les auteurs profitent de leur travail pour interpeller les pouvoirs publics de leur ville mais pas seulement – « toutes les grandes capitales européennes sont concernées », disent-il – sur l’importance de mettre en place des politiques de prévention. « La pollution liée au trafic routier affecte la santé prénatale », insiste Mireille Toledano. Selon elle, si la concentration moyenne en particules fines (PM2.5) diminuait de 10%, cela permettrait de prévenir, chaque année, 90 cas de naissances de bébés de faible poids. Soit 3% des naissances du Grand Londres.