Polyarthrite rhumatoïde : la sexualité entre parenthèses ?

07 octobre 2010

Fatigue intense, altération de la vie sexuelle, résignation… La polyarthrite rhumatoïde nuit considérablement à la qualité de vie. Selon une enquête menée par l’Association nationale de Défense contre l’Arthrite rhumatoïde (ANDAR), pratiquement 3 patients sur 10 par exemple, disent éprouver une fatigue importante…

Au total, 1 200 malades ont répondu à des questions sur leur qualité de vie. Plus de la moitié considèrent que la fatigue liée à la maladie les a contraints à réduire ou abandonner certaines activités de loisirs. Son impact sur l’état psychologique est fréquemment évoqué, et plus de 27% d’entre eux donc, présentent une fatigue « sévère ».

Il n’est pas étonnant dans ces conditions, que la polyarthrite rhumatoïde retentisse également sur la sexualité : diminution ou absence de désir, sécheresse vaginale ou troubles de l’érection, douleurs articulaires… Parmi les patients qui ne rapportent aucun rapport sexuel au cours des douze derniers mois, 80% estiment que leur maladie est la principale cause de cet état de faits. Les conséquences naturellement, peuvent être importantes : tensions et incompréhensions avec le partenaire (26%), sentiment de culpabilité (25%) et dans un nombre important de cas, rupture ou divorce (15,5%)…

Même si la maladie est un véritable obstacle à un épanouissement de la vie intime, les patients y paraissent assez résignés. Plus de la moitié n’a pas eu recours à des aides ou des solutions telles que l’utilisation de gels lubrifiants, de techniques de relaxation ou la prise de médicaments. Le sujet en effet, semble tabou. Plus de 70% n’ont jamais abordé la question de leur sexualité avec un professionnel de santé.

  • Source : ANDAR, 1er octobre 2010

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