Pour sauver nos plumes, encore des sous!

Alors que la Turquie tente d’endiguer la progression de H5N1, les Nations Unies lancent un appel de fonds international. La guerre déclarée à la grippe aviaire coûte cher. L’Organisation évalue à 1,5 milliard de dollars les besoins immédiats.

Les Etats Membres de l’ONU sont prévenus. Lors de la conférence des pays donateurs à Pékin les 17 et 18 janvier, le Coordonnateur des Nations Unies pour la grippe aviaire le Dr David Nabarro, leur demandera de mettre la main à la poche ! “Au stade actuel, 1,5 milliard de dollars sont nécessaires pour la mise en oeuvre de stratégies visant à prévenir une propagation du virus et l’émergence d’une pandémie de grippe aviaire. Et nous considérons ce chiffre comme un début“. Pour de la langue de bois, c’est clair…

Une évaluation à la hausse donc, depuis la Conférence mondiale sur la grippe organisée à Genève en novembre dernier. Il en était ressorti un plan sur 3 ans d’un milliard de dollars. La déclaration du Dr Nabarro coïncide avec l’annonce du décès par H5N1, jeudi, d’une jeune indonésienne de 29 ans à l’hôpital de Djakarta. Et la confirmation de la présence du virus chez la petite fille morte la semaine dernière en Turquie.

Au total, le virus aviaire a déjà infecté 18 personnes dans ce pays. Trois en sont décédées. Une progression rapide de la maladie vers l’ouest, qui pousse la communauté internationale à agir dans l’urgence. Des représentants de 21 pays sont d’ailleurs réunis sous l’égide de l’OMS à Tokyo (Japon) depuis hier -et jusqu’à ce soir- pour établir un ” plan de riposte rapide à l’apparition d’un virus pandémique “. Encore un ?

Si réunions d’experts et conférences mondiales se succèdent à un rythme soutenu, deux composantes indispensables à toute action efficace font toujours défaut : un leadership mondial pour coordonner l’ensemble des opérations, et le stockage d’antiviraux. Notamment dans les pays en développement.

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  Source : OMS à Genève, ONU à New York, 12 janvier 2006