Pour une meilleure hygiène des piscines publiques
11 juin 2010
Davantage d’hygiène dans les piscines destinées au grand public, meilleure maîtrise de la qualité de l’eau et de l’air. Ce sont les recommandations de l’Agence française de Sécurité sanitaire de l’Environnement et du Travail (AFSSET). Dans un rapport d’expertise publié jeudi, elle appelle les employés de ces établissements mais aussi les nageurs à une plus grande vigilance.
Au total, 16 000 piscines (municipales, d’hôtels, de campings…) accueillant 25 millions de baigneurs par an sont concernées ! Même si les autorités de contrôle ont constaté un taux de conformité plutôt satisfaisant par rapport à la réglementation des piscines françaises, les risques liés aux microorganismes (verrues, mycoses, diarrhées…) ne peuvent être écartés.
L’AFSSET rappelle que « les produits de désinfection de l’eau, comme le chlore, se recombinent avec la matière organique apportée par les baigneurs. Le tout forme des sous-produits qui sont des contaminants chimiques nocifs, comme les trichloramines ou le chloroforme. Ces composés peuvent atteindre des taux capables d’entraîner des troubles respiratoires (asthme, bronchites…) cutanés (eczéma) ou oculaires ».
L’Agence recommande donc :
– Un renforcement de l’hygiène corporelle. Les établissements devraient accompagner les baigneurs pour favoriser le strict respect des mesures habituelles : douches savonnées, port du bonnet de bain… Ces mesures simples et peu coûteuses réduisent la contamination de l’eau ;
– Un contrôle régulier de la qualité de l’eau et de l’air ;
– La mise en place de protocoles pour le nettoyage et l’entretien des locaux.
Au-delà, l’AFSSET en appelle à la vigilance des nageurs accompagnant de jeunes enfants. Ces derniers sont en effet particulièrement sensibles aux produits de désinfection.
Parallèlement, un rapport annuel conjoint de la Commission européenne et de l’Agence européenne pour l’environnement fait ressortir un bilan globalement positif des eaux de baignade publiques. Selon elles en effet,
en 2009 pas moins de 96 % des zones de baignade côtières et 90 % des sites de baignade en lacs et rivières étaient conformes aux normes minimales.