Pour votre santé, marchez et… pédalez !

01 décembre 2009

Choisir une voiture peu polluante, c’est bien. Marcher ou se déplacer à vélo, c’est mieux ! C’est ce qui ressort d’une étude menée à Londres et à Delhi, en Inde.

Cette conclusion ressort de la comparaison de deux modèles mathématiques élaborés à l’horizon 2030. Soit une augmentation du nombre des piétons et des cyclistes (et donc une diminution de celui des automobilistes), soit le développement du parc de véhicules à faible émission de carbone. Des chercheurs britanniques ont comparé les effets sur la santé de ces deux scénarios, prenant en compte l’activité physique, la pollution atmosphérique et le risque de blessures qui en découleraient.

La modification technologique des véhicules serait certes favorable à la santé. En revanche, le fait de chausser ses baskets ou d’enfourcher sa bicyclette est bien plus bénéfique. Quarante fois plus à Londres et sept fois plus à Dehli ! Et la combinaison des deux démarches s’avère encore bien plus favorable.

Dans la capitale britannique, le nombre de morts par infarctus du myocarde baisserait de 10% à 19% par an. Les maladies cérébro-vasculaires feraient entre 10% et 18% de victimes en moins. Les morts par démence (entre – 7% et -8%) et par cancer du sein (12% à 13%) seraient également réduites. La dépression et le cancer du côlon, enfin, accuseraient eux aussi un recul. Et le même type de résultats est envisagé dans la capitale indienne.

Mais quid des accidents de la route ? Qui dit plus de piétons et de cyclistes, dit aussi plus de piétons et de cyclistes blessés. Mais en même temps, qui dit moins de voitures dit moins d’accidents graves… A Delhi, le nombre de blessures dues à la circulation diminuerait de 27% à 69%, soit 1 170 à 2 990 morts en moins. A Londres, il augmenterait de 19% à 39%, soit 50 à 80 morts en plus. Les bénéfices de l’activité physique et de la baisse de la pollution demeureraient, de toute façon, bien supérieurs…

La création d’espaces sécurisés dédiés aux piétons et aux cyclistes, le fait de leur conférer une priorité aux intersections doivent compenser la relative augmentation des risques. Le « transport actif » pourrait ainsi devenir « le mode de transport le plus direct, le mieux adapté et le plus agréable pour la plupart des trajets urbains ». En France, le chemin à parcourir est encore long. Que ce soit à pied, à vélo ou en voiture, d’ailleurs…

  • Source : The Lancet, 25 novembre 2009.

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