Pourquoi les séropositifs ont-ils trop de lipides dans le sang ?

25 février 2003

Si les antirétroviraux ont constitué une avancée cruciale dans la lutte contre le VIH-SIDA, leur administration reste souvent associée à des troubles métaboliques tels que l’hyperlipidémie. Pour la première fois, une explication à ce phénomène est avancée.

Le Pr Virgil Brown et ses collègues, de la Emory University à Atlanta, ont en effet identifié une élévation du taux d’un marqueur lipidique – l’apolipoprotéine C-III – chez les patients séropositifs traités par antirétroviraux. Ils basent leur constat sur deux études, réalisées sur des cohortes de 200 et 270 malades respectivement. Parmi ces derniers, un malade sur cinq ne suivait aucun traitement.

« Les patients sous antirétroviraux ont présenté des taux élevés d’apolipoprotéine C-III, laquelle était également accompagnée d’une élévation du taux des triglycérides », expliquent les auteurs. « Voilà pourquoi ces malades présentent un risque particulièrement élevé d’athérosclérose et d’accident vasculaire cérébral. Et ce risque est d’autant plus amplifié si bien sûr, ils fument ou souffrent de diabète ».

  • Source : 10ème Conférence américaine sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI), Boston, 13 février 2003

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