Premiers secours : massez, soufflez…

30 juin 2005

Un enfant a cinq fois plus de chances de sortir indemne d’une noyade lorsqu’il est réanimé immédiatement. Voilà pourquoi il est primordial de bien maîtriser le bouche-à-bouche et le massage cardiaque, les deux principaux “gestes qui sauvent”.

La victime respire-t-elle ? Pour le savoir, regardez si son torse se soulève. Et essayez de sentir son souffle. Si elle respire, tournez-la sur le côté droit et appelez les secours : le 15 pour le SAMU ou le 18 pour les Pompiers. En l’absence de souffle, démarrez la réanimation en suivant ces conseils.

Commencez par deux insufflations en bouche-à-bouche. Si la victime réagit -toux, mouvements…-, continuez cette opération. Si elle ne réagit pas, alternez bouche-à-bouche et massages cardiaques pendant une minute et alertez les secours. Poursuivez les manoeuvres jusqu’à leur arrivée.

Le principe du bouche-à-bouche est de faire passer de l’air frais dans les poumons de la victime. Pour une efficacité optimale, quelques règles doivent toutefois être suivies scrupuleusement :

  • Renversez la tête de la victime en arrière afin d’éviter que sa langue ne bouche le passage ;
  • Evitez les fuites d’air : chez le nourrisson, en appliquant largement votre bouche ouverte à la fois sur son nez et sur sa bouche. Chez l’enfant et l’adulte, soufflez dans la bouche en pinçant les narines ;
  • Effectuez 15 à 20 insufflations par minute.

Quant au massage cardiaque, il consiste à comprimer le coeur pour entretenir la circulation sanguine grâce à un cycle alternant bouche-à-bouche et compression thoracique. Chez un enfant de moins de 8 ans, le cycle est de UNE insufflation et CINQ compressions. Au-delà de cet âge, il est de DEUX insufflations pour QUINZE compressions.

Reste toutefois à trouver le point de compression. Chez le nourrisson, il se situe un doigt en dessous de la ligne unissant les deux mamelons. Chez l’enfant, sur le haut de la moitié inférieure du sternum. Ce point de compression doit être large de 1 à 2 centimètres chez le nourrisson et de 3 à 4 cm chez l’enfant. Et la fréquence, de 100 par minute, quel que soit l’âge de la victime.

Ce ne sont là que quelques notions -indispensables- de théorie. Mais pour être vraiment formé, il est vivement recommandé de s’adresser aux organismes habilités comme la Protection civile (sur Paris seulement) et la Croix-Rouge française mais aussi aux Sapeurs-Pompiers. Au terme d’un enseignement d’environ 10 heures (en cours du soir ou le week-end), il pourra vous être délivré l’attestation de formation aux premiers secours (AFPS).

  • Source : INPES photo / Leif Carlsson

Aller à la barre d’outils