Pour prendre une décision, mieux vaut ne pas être fatigué

04 juillet 2016

La fatigue n’est pas bonne conseillère. Ainsi nous ferait-elle prendre des décisions impulsives dénuées (par définition) de toute réflexion. Une conclusion que l’on doit à des chercheurs français de l’INSERM.

Qui n’a jamais effectué un achat spontané et dépourvu de bon sens. Et si cette décision avait été dictée par un état de fatigue avancé ? Pour en avoir le cœur net, l’équipe de Bastien Blain, chercheur à l’unité INSERM 1127, Institut du Cerveau et de la Moelle épinière (Paris), a recruté 50 sujets âgés en moyenne de 24 ans. Ils ont été répartis en 3 groupes :

  • Le premier devait résoudre des exercices compliqués pendant au moins 6 heures ;
  • Le deuxième devait plancher sur des exercices simples ;
  • Le dernier jouait à des jeux vidéo ou lisait des articles.

A intervalles réguliers, les chercheurs demandaient à tous les participants de choisir entre recevoir une petite somme d’argent tout de suite, ou une plus grosse, mais plus tard.

Résultats, les membres du premier groupe (celui du travail long et difficile) ont favorisé le choix impulsif, c’est-à-dire la petite récompense immédiate. « Cette décision est liée à la baisse d’activité d’une région du cerveau impliquée à la fois dans les exercices fatigants et dans les choix monétaires », expliquent les auteurs. « Plusieurs heures de travail intenses peuvent nous conduire à choisir la récompense à court terme plutôt qu’un bénéfice plus élevé mais lointain. » Mieux vaut donc éviter de prendre des décisions importantes en fin de journée, qui plus est s’il s’agit de questions financières.

  • Source : INSERM, 1er juillet 2016

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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