Prévenir c’est guérir… et aussi économiser

22 novembre 2006

Directs et indirects, les coûts liés aux maladies cardiovasculaires dans l’Union européenne s’élèvent chaque année à 169 milliards d’euros ! Elles coûtent mais elles tuent, surtout. Car elles sont responsables de près de deux millions de morts par an.

« Et n’oublions pas », ajoute le Dr Pierre Sabouret du CHU Pitié-Salpêtrière à Paris, « que les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont la première cause de handicap chez les adultes en France ! » D’où l’impérieuse nécessité de prévenir. « Faire baisser le taux de mauvais cholestérol, en particulier chez les patients à haut risque cardiovasculaire, entraîne une baisse du risque ». Une baisse considérable même, explique ce spécialiste. « Une baisse de 0,4 g/l du taux de cholestérol réduit en moyenne de 25% à 5 ans le risque d’infarctus ou d’AVC ». C’est pourquoi les experts recommandent de réduire le LDL-cholestérol en dessous de 1g/l chez les patients à haut risque.

Sus donc à l’excès de cholestérol ! D’autant que les médecins ont aujourd’hui plusieurs cordes à leur arc. « Il existe maintenant d’autres stratégies thérapeutiques, qui complètent l’action des statines. L’ezetimibe permet ainsi d’inhiber l’absorption intestinale du cholestérol, tandis que les statines freinent sa production dans le foie ».

A terme, la baisse du cholestérol permettrait clairement de diminuer les dépenses de santé. Mais « le problème de la prévention est que ses effets ne peuvent être jugés dans les 6 mois » poursuit le Dr Sabouret. « Il faut au minimum 5 ans pour qu’une telle politique soit efficace. Or les politiques de santé sont souvent définies à court terme. Il suffit de voir la faible durée de vie des ministres de la santé ! ». Dans leur ministère et pas dans la vraie vie, cela va sans dire…

Une véritable politique de prévention, pour Pierre Sabouret c’est vital. « D’abord humainement, c’est une évidence. Mais ce serait également ‘rentable’ économiquement ». A condition de ne pas avoir le nez dans le guidon ! Si les caisses de sécu veulent un jour « faire du gras », il leur faudra chasser celui qui encombre nos vaisseaux.

Destination Santé
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