











Accueil » Médecine » IST / VIH » Prise en charge du VIH-SIDA : le médecin plus important que le labo…
Pour une orientation optimale des thérapies anti-VIH, l’évaluation des symptômes cliniques du patient – fièvre et poids- serait « presque aussi efficace » que celle fondée sur l’analyse de laboratoire la plus poussée. Ce constat de chercheurs britanniques, est une excellente nouvelle pour les cliniciens africains et asiatiques. Ces derniers en effet, doivent assurer la prise en charge de millions de malades…, sans pouvoir compter sur ces tests coûteux et le plus souvent inaccessibles.
Le Pr Andrew N. Phillips et ses collègues de l’University College de Londres, ont procédé à des projections mathématiques sur 24 ans. Et selon leurs conclusions, « le taux de survie à 5 ans est presque identique chez les patients faisant l’objet d’une surveillance en laboratoire, que chez ceux qui bénéficient d’une simple surveillance clinique ».
A 5 ans donc, le taux de survie serait de 83% avec une surveillance de la charge virale, de 82% avec une surveillance des CD4 (un critère déterminant de l’immunité) et… de 82% aussi avec un simple contrôle du poids et de la fièvre. Sur 24 ans, les valeurs correspondantes sont respectivement de 67%, 64% et 64%.
Au-delà de cette batterie de pourcentages, c’est bel et bien la généralisation des traitements antirétroviraux aux pays les plus pauvres qui est en jeu. « Sans accès aux laboratoires de pointe pour orienter les traitements antirétroviraux de dernière génération, certains craignaient que les soins au malade en pâtiraient. Or ce n’est pas le cas » conclut Andrew Phillips.
Source : The Lancet, 25 avril 2008
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