Prix Nobel : les découvreurs du virus de l’hépatite C récompensés

05 octobre 2020

En 1989, l’identification du virus de l’hépatite C, distinct des hépatites A et B déjà connues, a permis de mettre au point un test de dépistage puis, plus tard, un traitement. C’est cette découverte qui est récompensée aujourd’hui par le prix Nobel de médecine attribué conjointement à Harvey J. Alter, Michael Houghton et Charles M. Rice.

Pour la première fois depuis 1944 et en raison de la pandémie de Covid-19, la cérémonie de remise des prix Nobel n’aura pas lieu à Stockholm le 10 décembre. Toutefois, les prix ont bien été annoncés, parmi lesquels celui dédié à la médecine. Ce sont Harvey J. Alter, Michael Houghton et Charles M. Rice qui se partagent l’honneur, pour la découverte du virus de l’hépatite C.

Harvey J. Alter a d’abord démontré qu’un virus inconnu était une cause fréquente de nombreuses hépatites chroniques. Michael Houghton a quant à lui utilisé une stratégie nouvelle pour isoler le génome de ce nouveau virus nommé VHC. Enfin, Charles M. Rice a fourni la preuve ultime montrant que ce virus pouvait à lui seul provoquer l’hépatite.

Un problème de santé publique mondiale

Ces travaux leur valent à présent la prestigieuse récompense, en raison de la « contribution décisive à la lutte contre ce problème de santé publique majeur, cause de cirrhoses et cancers du foie », souligne le comité du Prix Nobel.

La cause principale de l’hépatite C est une infection virale. Toutefois, l’abus d’alcool et des maladies auto-immunes en sont d’autres origines. Cette maladie est responsable de millions de morts chaque année à travers le monde. Et ce malgré la mise au point d’un traitement curatif très efficace et bien toléré – les antiviraux à action directe – auquel tous les malades n’ont pas accès à ce jour.

A noter : Le virus de l’hépatite C se transmet par le sang : les modes d’infection les plus courants passent par l’exposition à de petites quantités de ce liquide, notamment lors de la consommation de drogues injectables, de la transfusion de sang et de produits sanguins n’ayant pas fait l’objet d’un dépistage ou de pratiques sexuelles entraînant une exposition au sang…

  • Source : nobelprize.org, octobre 2020

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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