Procréation médicale assistée: bilan en demi-teinte…

20 mai 1997

Seulement 74% à 93% des médecins qui effectuent des procréations médicalement assistées – PMA ou fécondation in vitro – vérifient l’état de défense de leurs patientes contre la rubéole et la toxoplasmose avant de procéder à la PMA. Tel est le surprenant constat des auteurs d’un rapport publié dans la revue Contraception, Fertilité, Sexualité auquel Impact Quotidien fait une large place dans son édition du 18 février. Constats surprenant car on connaît le rôle tératogène – ou capacité à provoquer des malformations fœtales – de ces deux maladies contagieuses. Surprenant aussi car il existe contre elles des vaccins efficaces. Mais le Dr Samir Hamamah (Tours) qui a rédigé ce rapport a fait bien d’autres constatations étonnantes.

C’est ainsi que 5% à 20% des médecins considèrent qu’il n’est pas indispensable de rechercher une séropositivité à l’hépatite B ou C, ni même au VIH, parmi les couples infertiles qui viennent les consulter. Si la plupart des spécialistes estiment que ces recherches devraient être systématiques comme pour la rubéole et la toxoplasmose, la Loi ne dit rien en la matière. Plus de 15.000 enfants sont nés en France depuis l’introduction de ces techniques au début des années 80 mais les progrès de la législation n’ont pas suivi ceux de la médecine. De sorte que la PMA se développe dans un flou qui n’a rien d’artistique, les règles du marché se substituant à celles de l’éthique… Plus de 15.000 enfants sont nés en France depuis l’introduction de ces techniques au début des années 80

  • Source : Soulager la douleur, Patrice Queneau et Gérard Ostermann, Ed. Odile Jacob, 1998.

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