Les produits laitiers sont bien nos amis

12 janvier 2017

Le lait et les produits laitiers sont-ils bons pour notre santé ? Voilà une question simple à laquelle une équipe internationale a tenté de répondre, études scientifiques à l’appui. Leurs conclusions sont plutôt rassurantes et finalement sans grande surprise : la consommation de ces aliments « n’est en effet pas associée à une augmentation du risque de mortalité prématurée », soulignent-ils. Ouf…

Le lait apporte à notre organisme quantité de micronutriments, à l’image du calcium, du magnésium, du sélénium et des vitamines B2, B5 et encore B12. « Il fait toutefois l’objet d’un certain scepticisme », constate le Dr Arne Astrup, chef du département de nutrition humaine à l’Université de Copenhague (Danemark), faisant référence à des liens supposés avec une augmentation du risque d’obésité, de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2, de cancers et même d’ostéoporose.

Avec des confrères danois et néerlandais, ce scientifique a repris des méta-analyses récentes sur le sujet. L’occasion de réfuter l’allégation selon laquelle la consommation de produits laitiers augmenterait le risque d’obésité et de diabète de type 2. Au contraire, « elle diminue le risque d’obésité infantile, ce qui contribue à limiter le risque de diabète de type 2 », rétorque-t-il.

Laits végétaux ? Rien à voir…

Le constat est d’ailleurs confirmé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), selon laquelle : « les données issues des études observationnelles ne corroborent pas l’hypothèse selon laquelle les matières grasses laitières contribueraient à l’obésité. (…) Comme tous les aliments, le lait et les produits laitiers doivent être consommés dans le cadre d’une alimentation saine et équilibrée. »

Même constat pour le risque de maladies cardiovasculaires. Et celui d’ostéoporose ? « Les études suggèrent un effet positif de la consommation de produits laitiers sur la santé osseuse », poursuit l’auteur principal. Les scientifiques rapportent enfin, une protection contre les cancers du côlon et du rectum, de la vessie et du sein. Et une absence d’association avec les tumeurs qui touchent les pancréas, les ovaires et les poumons. Quant aux laits végétaux, ils ne soutiennent pas la comparaison. « Il s’agit de produits totalement différents au regard de leur composition et de leurs effets présumés sur la santé », conclut-il. Le Dr Astrup appelle d’ailleurs à la réalisation d’études plus approfondies concernant ces produits.

  • Source : Food & Nutrition Research 2016, 60: 32527 - http://dx.doi.org/10.3402/fnr.v60.32527 - FAO, 27 mai 2015

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Dominique Salomon

Aller à la barre d’outils