











Développées depuis une vingtaine dannées seulement, les prothèses de genou connaissent un développement considérable. Elles sont apparues dans la mouvance des prothèses de hanche qui, développées dans le courant des années 60, ont révolutionné le traitement de larthrose de la hanche. Comme un succès en appelle dautres, les chirurgiens orthopédistes se sont vite intéressés à dautres articulations. En particulier au genou. Les résultats ont été décevants, jusque dans les années 80. Les choses ont bien changé. Comme le soulignent des auteurs britanniques, la communauté scientifique saccorde à reconnaître que la prothèse chirurgicale constitue le traitement de choix pour les patients de plus de 55 ans qui souffrent de gonarthrose invalidante. Cette arthrose du genou est en effet la principale cause de prothèse, avec la polyarthrite rhumatoïde. En France également les résultats sont satisfaisants. Environ 37.000 prothèses totales de genou sont posées chaque année. Elles améliorent considérablement la qualité de vie et lautonomie des malades, même après 80 ans. Et surtout, leur tenue dans le temps semble tout à fait convenable. Bien des équipes chirurgicales ont désormais des séries de patients dont lopération remonte à 10 ans ou plus.
En fait, les résultats sont du même niveau quavec la prothèse de hanche, considérée comme une grande “classique”. Nallez pourtant pas considérer que tout est facile. Lhospitalisation dure 10 à 12 jours et la rééducation doit être poursuivie sérieusement, pendant 2 mois. Le malade doit enfin se plier à un minimum de discipline: de la marche pour entretenir sa mobilité retrouvée, et une hygiène alimentaire qui lui permette de ne pas reprendre trop de poids. Lexcès pondéral est en effet un authentique facteur favorisant de la gonarthrose! Environ 37.000 prothèses totales de genou sont posées chaque année en France.
Source : BMJ, volume 320, 25 March 2000
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