Prothèses mammaires PIP : 8 000 femmes explantées

05 juin 2012

Depuis décembre 2011, l’Agence nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM) recommande l’explantation préventive des prothèses mammaires en silicone de la marque Poly Implant Protheses (PIP). A ce jour, sur les 30 000 concernées en France, 7 868 se sont fait retirer un ou deux implants. Et le rythme semble s’intensifier.

A la fin du mois d’avril, le nombre de femmes ayant eu une explantation préventive s’élevait à 5 257, contre 3 935 le mois précédent. Toutes n’ont pas subi de ruptures ou de réactions inflammatoires pour autant. En effet, 80% des prothèses retirées étaient intactes.

Ruptures. Entre 2001 et fin avril 2012, 2 252 femmes ont souffert d’une rupture de prothèse PIP. Soit 320 femmes de plus que fin mars 2012. Certaines en ont même subi deux simultanées puisque le nombre total s’élevait à 2 702 (pour les 2 252 patientes concernées). L’ANSM explique cette augmentation par « la pratique croissante d’échographies systématiques de surveillance suivant les recommandations ou d’échographies réalisées lors des bilans préopératoires précédant l’explantation ».

Pas de sur-risque de cancer

Effets indésirables. Hormis les ruptures, d’autres réactions indésirables ont été observées. Entre 2001 et 2012, parmi les 1 904 réactions inflammatoires signalées chez 1 380 femmes, « il y a 895 cas de coques de stade 3 ou 4, 295 cas de siliconomes, 272 infections ou inflammations, 248 adénopathies, 186 lymphorrhées, 6 cas de nécroses, 1 induration et 1 nodule ».

Au total, 48 adénocarcinomes mammaires ont été déclarés à l’ANSM. Malgré tout, « les données disponibles aujourd’hui permettent de conclure à l’absence de sur-risque d’adénocarcinome mammaire spécifique à la prothèse PIP en comparaison aux autres implants », poursuit l’ANSM. Laquelle dresse le même constat pour le lymphome et le cancer du sein.

L’Agence française maintient toutefois ses préconisations : « L’explantation préventive reste recommandée compte tenu de la fréquence et de la précocité des événements indésirables observés anormalement chez les porteurs d’implants PIP », conclut-elle.

  • Source : ANSM, 5 juin 2012

Aller à la barre d’outils