











A la fin du mois d’avril, le nombre de femmes ayant eu une explantation préventive s’élevait à 5 257, contre 3 935 le mois précédent. Toutes n’ont pas subi de ruptures ou de réactions inflammatoires pour autant. En effet, 80% des prothèses retirées étaient intactes.
Ruptures. Entre 2001 et fin avril 2012, 2 252 femmes ont souffert d’une rupture de prothèse PIP. Soit 320 femmes de plus que fin mars 2012. Certaines en ont même subi deux simultanées puisque le nombre total s’élevait à 2 702 (pour les 2 252 patientes concernées). L’ANSM explique cette augmentation par « la pratique croissante d’échographies systématiques de surveillance suivant les recommandations ou d’échographies réalisées lors des bilans préopératoires précédant l’explantation ».
Pas de sur-risque de cancer
Effets indésirables. Hormis les ruptures, d’autres réactions indésirables ont été observées. Entre 2001 et 2012, parmi les 1 904 réactions inflammatoires signalées chez 1 380 femmes, « il y a 895 cas de coques de stade 3 ou 4, 295 cas de siliconomes, 272 infections ou inflammations, 248 adénopathies, 186 lymphorrhées, 6 cas de nécroses, 1 induration et 1 nodule ».
Au total, 48 adénocarcinomes mammaires ont été déclarés à l’ANSM. Malgré tout, « les données disponibles aujourd’hui permettent de conclure à l’absence de sur-risque d’adénocarcinome mammaire spécifique à la prothèse PIP en comparaison aux autres implants », poursuit l’ANSM. Laquelle dresse le même constat pour le lymphome et le cancer du sein.
L’Agence française maintient toutefois ses préconisations : « L’explantation préventive reste recommandée compte tenu de la fréquence et de la précocité des événements indésirables observés anormalement chez les porteurs d’implants PIP », conclut-elle.
Source : ANSM, 5 juin 2012
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