











Ces échographies non médicales sont apparues avec l’essor de la 3D. Et dès leurs débuts elles ont été vivement déconseillées. En octobre 2004, l’Académie nationale de Médecine faisait part de ses « réserves » sur le sujet. Elle confirme aujourd’hui ses doutes. En mai 2005, l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS) rappelait l’absence de données concernant les risques éventuels pour la santé du fœtus, d’une exposition longue aux ultrasons. Or c’est la situation qui prévaut dans le cadre de ces échographies non médicales.
« Ce genre de pratique introduit une ambigüité pour les patients, qui peuvent apparenter cela à un examen médical » prévient le Dr Laurent Bidat. Echographiste à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), il est le coordonnateur du Centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal de Pontoise-Argenteuil-Colombes. « De surcroît, les personnes qui pratiquent ce type ‘d’échographie’ ont une formation de quelques jours. Mais cela n’en fait pas des échographistes !
Certaines femmes sont plus difficiles à échographier que d’autres et même pour un professionnel, il n’est pas toujours évident d’obtenir des images correctes en 3D : il ne suffit pas de poser la sonde… » Il est également important de procéder à un véritable interrogatoire médical, de façon à écarter toute suspicion de pathologie. « Leur formation est inexistante, et ils travaillent avec des appareils de ‘moyenne gamme’.Je vois mal comment ils peuvent faire quelque chose de correct. »
Source : Interview Dr Laurent Bidat, 23 octobre 2009 – Afssaps – Académie de Médecine
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