Punir un enfant : une question de mesure
11 juillet 2019
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« L’autorité ne se distribue pas à coup de gifles, ni d’éclats de voix », lit-on dans l’ouvrage J’élève mon enfant. S’il a désobéi ou fait ce que vous considérez comme une bêtise, sachez adapter l’éventuelle punition. De quelle façon ?
Psychologue près de Nantes, Valérie P. s’interroge vraiment « sur l’efficacité des punitions. Après une bêtise, cela peut fonctionner, mais à quelques conditions près. La première est de ne pas la poser à chaud ». Autrement dit, pas de décision sous le coup de la colère ou de l’émotion. « Car une punition se fixe par rapport à un contexte et à la bêtise bien sûr. L’enjeu est de prendre un peu de recul, histoire qu’elle ne soit pas disproportionnée ou impossible à tenir ».
Le faire réfléchir
Dans J’élève mon enfant, Laurence Pernoud insistait également sur cet écueil. « Le jour où vous trouvez que vous avez été injuste envers votre enfant, que la punition était disproportionnée avec ce qu’il avait fait, dites-lui. Il vous en sera reconnaissant. Et il comprendra que les adultes aussi peuvent faire des erreurs et le dire tout simplement ». Avant d’ajouter, d’une manière générale : qu’« une punition, si elle est juste, n’a jamais traumatisé un enfant ».
Pour Valérie P., il s’agit surtout d’amener à raisonner votre enfant, au sujet de sa bêtise. « Interrogez-le pour le faire réfléchir. » Et efforcez-vous de « poser un cadre valorisant plutôt que punitif ». Ce qui peut passer par un discours du style : « si tu fais telle ou telle chose, tu pourras jouer à la console ».
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Source : J’élève mon enfant, de Laurence Pernoud, Horay Editeur – Interview de Valérie P., 8 juillet 2019
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Ecrit par : David Picot – Edité par : Dominique Salomon