Qu’est-ce qu’une hystéroscopie ?
30 juin 2011
Explorer la cavité utérine en passant par les voies naturelles : c’est le but de l’hystéroscopie. Pour y parvenir, le gynécologue (de ville ou hospitalier) introduit par le vagin puis le col de l’utérus, un tube muni d’une optique. Cet examen peut être prescrit à visée diagnostique ou opératoire.
Pratique de l’hystéroscopie
Un examen diagnostique est réalisé en cas de saignements utérins, après un bilan d’infertilité ou des fausses-couches à répétition. Lors d’une hystéroscopie opératoire, le chirurgien peut traiter des fibromes, des polypes ou encore des anomalies de la muqueuse,. Il utilise pour cela un bistouri électrique ou d’autres instruments opératoires, toujours en passant par les voies naturelles.
Déroulement de l’examen
Dans le cas d’un examen diagnostique, aucune anesthésie n’est requise. La patiente est installée sur une table de gynécologie et l’hystéroscopie débute par une désinfection vaginale. Un spéculum est ensuite introduit et une pince est mise en place sur le col utérin. Un sérum physiologique est injecté en continu, à travers le col, afin de permettre un gonflement de la cavité utérine. Objectif : obtenir une meilleure visibilité.
Un hystéroscope de 2,5mm à 3 mm de diamètre est ensuite introduit par le col utérin. Le gynécologue visualise l’image sur un écran et explore le canal cervical, la cavité utérine et les trompes. Il est possible de réaliser des biopsies superficielles de la muqueuse au cours de ce geste, ou d’extraire un stérilet à l’aide d’une petite pince.
En cas d’examen opératoire, une anesthésie générale ou loco-régionale est requise. Elle est réalisée au bloc, sur une patiente à jeun. Une hospitalisation ambulatoire est généralement suffisante. L’hystéroscope utilisé est généralement plus volumineux (5 à 9 mm de diamètre) car doté d’instruments opératoires.
Risques éventuels de l’hystéroscopie
Bien que très rare, une perforation de l’utérus peut parfois se produire. Après l’intervention, des infections utérines (endométrites) peuvent également nécessiter un traitement antibiotique.
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Source : Site du Congrès de gynécologie Les 1e Journées SEXOGYN, Marseille, mai 2010 ; Collège national des Gynécologues et Obstétriciens français (CNGOF), 18 février 2011