
« La montée de lait est un phénomène naturel qui se produit au décours de la naissance, une fois le fœtus et le placenta expulsés » nous explique-t-elle. Physiologiquement, elle s’explique par plusieurs bouleversements hormonaux, qui suivent immédiatement l’accouchement. Elle est en effet déclenchée à la fois par la chute des hormones féminines – œstrogène et la progestérone – et par l’action de deux autres hormones qui favorisent la synthèse puis l’expulsion du lait maternel, l’ocytocine et la prolactine.
Les premiers jours, votre enfant boira non pas du lait, mais un liquide plus clair et jaunâtre : le colostrum. Ne l’en privez surtout pas. En effet, ce colostrum « favorisera la protection immunitaire de votre enfant, l’aidera à éliminer ses premières selles (le méconium) et diminuera le risque de perte de poids ».
La stimulation par la tétée est primordiale
« La tétée est instinctive chez un nourrisson. Et elle favorise la montée de lait » poursuit le Dr Rigourd. C’est pourquoi le nouveau-né est mis au sein très vite après sa naissance. « Si vous êtes séparée de votre bébé, ou s’il ne peut téter, demandez un tire-lait. Il permettra d’engager le processus de montée de lait, et d’en avoir en quantité suffisante pour l’enfant. Voire davantage puisque certaines mamans donnent leur lait », ce qui permet à d’autres enfants d’en bénéficier.

Source : Interview du Dr Virginie Rigourd, pédiatre à l’hôpital Necker à Paris et responsable du lactarium Ile-de-France – le 2 juillet 2012
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