Quand l’alcool fait les grands prémas…

20 juin 2007

C’est confirmé par une équipe américaine, la consommation d’alcool au cours de la grossesse augmente le risque d’accouchement prématuré. Et au-delà de 30 ans, les auteurs évoquent même une forte probabilité de très grande prématurité.

Les effets délétères de l’alcool sur l’enfant à naître étaient bien établis, mais avec un travail mené sur 3130 accouchements dans une même unité de lieu, le Pr Robert Sokol (Wayne State University) dispose de données originales et bien validées. Avec son équipe, il a pris en compte la consommation de tabac, d’alcool mais aussi… de cocaïne de toutes ces patientes.

« Plus encore que le tabac et la cocaïne, le fait de boire de l’alcool au cours des 9 mois de grossesse augmente considérablement le risque d’une très grande prématurité », souligne-t-il. Ce qui ne l’empêche pas de préciser que le tabagisme « constitue lui aussi un danger de voir un nourrisson naître prématurément ». Mais dans ce cas, il parle plutôt de prématurité moyenne.

Par définition, on parle de naissance prématurée lorsque celle-ci survient avant 37 semaines d’aménorrhée, c’est-à-dire depuis les dernières règles. La prématurité est dite « moyenne » entre 32 semaines et 36 semaines, et « importante » entre 28 et 32 semaines. Enfin pour les spécialistes, la très grande prématurité correspond à un accouchement qui se produit avant 28 semaines d’aménorrhée.

  • Source : Alcoholism : Clinical and Experimental Research, mai 2007

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