Quand l’hyperactivité mène à la drogue, à l’alcool…

08 septembre 2003

Les enfants hyperactifs seraient plus que les autres susceptibles de devenir dépendants à des drogues psychoactives, à l’alcool et au tabac durant leur adolescence.
Deux psychologues américains se sont penchés sur ces enfants souffrant de « troubles de l’attention et de la concentration. »A partir des universités de Pittsburgh et de Buffalo, ils ont évalué le recours aux drogues et à l’alcool de 142 adolescents hyperactifs, comparé à 100 autres qui ont constitué un groupe contrôle.

Au terme de l’étude, 72% des jeunes hyperactifs avaient été victimes de plusieurs épisodes d’ivresse alcoolique. Un sur quatre avait reconnu boire, fumer et recourir aux drogues psychostimulantes. Ainsi ce travail démontre-t-il une fois encore l’intérêt d’identifier les enfants atteints de troubles hyperactifs, pour anticiper voire empêcher la survenue de comportements à risque au cours de l’adolescence.

Le Canadien Richard Tremblay, psychiatre et psychologue, directeur du groupe de recherche sur l’inadaptation psychosociale chez l’enfant et professeur à l’université de Montréal, est une sommité dans ce domaine. A ses yeux, la forte propension des adolescents hyperactifs à adopter des comportements à risque s’explique. « Ils recherchent des sensations fortes, et sont attirés par toute nouvelle source de stimulation. Plus l’enfant est curieux, plus il est attiré par de nouvelles expériences. Lorsqu’on ajoute à ce trait un faible taux d’anxiété, qui incite le jeune à n’avoir peur de rien, on obtient le profil de celui qui, à l’adolescence, sera porté à expérimenter précocement le tabac, l’alcool et les drogues. »

  • Source : American Psychological Association, 17 août 2003

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