Quand la sédentarité prive les jeunes de leur avenir
03 avril 2002
Nos enfants ne font pas assez de sport ! Or un jeune sédentaire a toutes les chances de devenir un adulte tout aussi inactif. Avec son cortège de troubles : cholestérol, hypertension artérielle, diabète… Hamadi Benaziza est responsable de la promotion de l’activité physique à l’OMS. A quelques jours de la Journée mondiale de la Santé, consacrée dimanche prochain à l’activité physique, il se montre très inquiet de la sédentarité croissante de nos enfants…
Pour lui, « les jeunes ne sont pas suffisamment encouragés à faire du sport. S’ils ne trouvent pas les installations nécessaires à côté de chez eux, ils resteront inactifs ». Dans les grandes villes, le trafic routier trop dense, le manque d’espaces verts, de trottoirs, de pistes cyclables et de structures destinées au sport sont autant d’obstacles à une pratique régulière. Sans oublier bien sûr la pollution de l’air.
Une étude publiée en décembre 2001 dans la revue américaine de radiologie est à ce titre très évocatrice. Elle a mis en évidence l’effet dévastateur de la pollution urbaine sur les poumons des jeunes enfants. Tellement dévastateurs que les auteurs demandent à ces enfants de rester chez eux après l’école… plutôt que de jouer au football dans la rue !
Enfin, l’école semble davantage se soucier de l’intellect de nos têtes blondes que de leur activité physique. Donc de leur santé… « A l’échelle mondiale, on observe une diminution des heures d’éducation physique », souligne Hamadi Benaziza. « L’activité quotidienne moyenne de chaque jeune doit être d’une demi-heure. C’est très insuffisant, surtout si après l’effort, l’enfant s’installe quatre heures devant la télévision »… Et qu’il grignote snacks et autres confiseries !