Quand la surdité se dévoile au quotidien
05 septembre 2012
Depuis le 4 mai 2012, le dépistage de la surdité à la naissance, est enfin obligatoire. Toutefois, bien des enfants nés avant cette date peuvent être atteints de surdité… et celle-ci peut également apparaître après la naissance. Ainsi est-il bon de savoir qu’un enfant souffrant de surdité, la manifestera de différentes manières selon son âge. Voici les différents troubles qui doivent vous alerter, et vous inciter à consulter sans délai un ORL :
– Entre 0 et 3 mois, une absence de sursaut aux bruits forts et un sommeil imperturbable;
– A partir de 6 mois, une absence de vocalise et de recherche active de la source sonore si elle n’est pas visible ;
– Entre 9 et 12 mois, l’absence de réaction à des ordres simples, et de mimique en réponse à ces derniers. Enfin l’absence de « lallation » (c’est-à-dire l’émission de sons en ma-ma, ta-ta…) est également un signe d’alerte ;
– A partir de 12 mois, l’enfant doit commencer à prononcer des mots ;
– Vers 18 mois, vérifiez qu’il est capable de désigner certaines parties du corps ;
– A 2 ans l’incapacité à désigner nommément des images ou associer deux à trois mots (ex : « papa parti au travail ») sera considérée comme un signe caractéristique ;
– A 3 ans, il doit comprendre des consignes complexes ;
– A 4 ans s’il présente des troubles de l’articulation, pensez à une éventuelle surdité, même légère ;
– Après 4 ans enfin, vous devrez être vigilant sur de nombreux points : difficultés scolaires, augmentation du volume de la télévision, tendance à l’isolement ou besoin de faire répéter ses parents… Car encore une fois, il est essentiel que toute surdité, même légère, soit prise en charge au plus tôt.
Au moindre soupçon, prenez rendez-vous chez un ORL. Il réalisera des examens pour évaluer le degré de l’atteinte : légère, moyenne, sévère ou profonde. En fonction de leurs résultats, il proposera soit des prothèses auditives (pour une surdité légère ou moyenne) soit des implants cochléaires.
A ce niveau, d’autres professionnels prendront le relais. L’audioprothésiste et l’orthophoniste, indissociables l’un de l’autre. Le premier va restaurer la communication et traiter les sons des paroles ; le second construira littéralement, le langage.
Heureusement lorsque le patient est un enfant, la question financière passe au second plan. Pour un appareillage bilatéral qui revient à 4 000 euros, l’Assurance-maladie rembourse 2 800 euros. Quant à la différence, elle est généralement prise en charge par les mutuelles et assurances complémentaires. Vous éprouvez des difficultés dans vos démarches ? Renseignez-vous auprès d’organismes comme les Maisons départementales des personnes handicapées.