Quand le déni propage le VIH !

28 juin 2004

Dans de nombreux pays africains, le SIDA est désormais la principale cause de mortalité au sein de l’armée et des forces de police. D’après une étude réalisée au Nigeria, le déni de la maladie représenterait à lui seul un redoutable vecteur.

Après avoir interrogé 480 marins, deux chercheurs nigérians montrent en effet que “les autorités du pays restent très secrètes concernant la mortalité par VIH-SIDA. Le paludisme et la tuberculose sont plus fréquemment souvent citées comme causes de décès, alors que ces maladies se sont en fait surajoutées à un SIDA pré-existant. Mais nous n’entendons jamais parler du SIDA” expliquent les auteurs.

Le personnel naval continue à nier l’existence de la maladie. Il contribue ainsi à la propagation de la maladie. Des programmes d’éducation doivent impérativement être mis en place au sein de l’armée ” poursuivent-ils. Des programmes qui devraient alors, insister surtout sur l’utilisation du préservatif. D’après ce travail en effet, 41% des marins interrogés n’en ont pas utilisé au cours de leur dernier rapport sexuel avec une prostituée ! Quant à la chasse aux idées fausses, elle n’est pas près de s’éteindre. Plus de la moitié des sujets interrogés sont en effet convaincus que les médecines traditionnelles viennent à bout du VIH!

  • Source : BMC Public Health, juin 2004

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